Le Conseil melkite déplore le déséquilibre confessionnel dans les dernières nominations judiciaires(PHOTO)

Le Conseil supérieur melkite a tenu hier une réunion sous la présidence du patriarche grec-catholique, Mgr Grégoire III Lahham, en présence des députés Michel Pharaon, Antoine Haddad, Marwan Farès et Antoine Khoury. Les débats ont été axés sur les développements en cours sur la scène libanaise.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le Conseil melkite a d’abord adressé ses vœux aux musulmans à l’occasion du mois de ramadan, de même qu’il a adressé ses félicitations au nouveau président de la Ligue maronite, M. Michel Eddé, et aux membres du comité exécutif pour leur élection à la tête de la Ligue.
Abordant la conjoncture sur la scène locale, le Conseil melkite a déploré le fait que la communauté grecque-catholique ait été lésée dans les dernières nominations et permutations judiciaires. « Le Conseil supérieur melkite, précise le communiqué, souligne la justesse de la prise de position du patriarche (melkite) concernant les nominations judiciaires qui n’ont pas respecté les équilibres confessionnels prévus par l’accord de Taëf. La communauté grecque-catholique a été lésée au niveau de la répartition de certains postes au sein de l’appareil judiciaire ainsi qu’au niveau des postes de première catégorie. » « Une telle situation, poursuit le communiqué, risque de créer un climat de dissensions et de mésentente dans le pays, de même qu’elle est susceptible d’attiser les tensions confessionnelles de façon néfaste. » « Tant que le système confessionnel est en vigueur au Liban, ajoute le communiqué sur ce plan, la communauté melkite restera attachée à ses droits. »
Le Conseil melkite a, d’autre part, approuvé la récente déclaration du patriarche Lahham qui avait dénoncé le fait que « les jugements rendus par les tribunaux sont parfois appliqués à certaines parties alors que d’autres sont épargnées ». « Certaines personnes coupables d’infractions financières mineures sont placées aux arrêts, alors que celles qui ont commis de graves infractions bénéficient d’une protection », souligne le communiqué.
Le Conseil melkite a, par ailleurs, affirmé que « les dissensions politiques entre les dirigeants ne peuvent qu’avoir des retombées négatives sur la situation financière et économique, de même qu’elles ont pour effet d’ébranler la confiance des Libanais dans les institutions ».
Après avoir invité les Libanais à renforcer leur unité interne afin de faire face « aux menaces israéliennes et aux défis auxquels est confrontée la région », le Conseil melkite a stigmatisé les attentats terroristes qui visent les civils en Irak. Il a notamment condamné sur ce plan l’attentat perpétré contre le siège du Comité international de la Croix-Rouge, à Bagdad. En conclusion, le communiqué condamne « les actes de violence perpétrés contre les Palestiniens ».