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Nasrallah accuse Israël de tergiverser dans le dossier des prisonniers

Au moment où le Liban assiste à une recrudescence des échanges de tirs dans la région frontalière, et quelques semaines après l’attaque israélienne contre la Syrie, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, a déclaré hier que les agressions israéliennes ne sauraient intimider le parti qui reste déterminé à résister. Évoquant les retards mis dans le dossier des échanges de prisonniers entre l’État hébreu et le Liban, il a souligné que le parti « ne peut plus supporter plus d’atermoiement ».
Devant des centaines de fidèles réunis dans le cadre d’un iftar offert par l’Association de solidarité sociale, le chef du Hezbollah a commenté la dernière opération effectuée par le parti contre les positions israéliennes à Chebaa, en affirmant « ne pas craindre » les menaces de l’État hébreu. Sayyed Nasrallah a en outre reproché à Israël de tergiverser au sujet du dossier d’échange de prisonniers, le menaçant d’avoir recours à d’autres moyens que la négociation si l’État hébreu continue à hésiter.
« Les Israéliens hésitent à effectuer l’opération d’échange de prisonniers. Le temps presse et ceci veut dire qu’on s’oriente vers un nouveau choix ».
« Je le dis clairement, nous ne pouvons pas supporter plus de tergiversations », a affirmé sur un ton menaçant le chef intégriste, dont le discours a été diffusé par la chaîne du parti, al-Manar.
Le 10 septembre, le chef du Hezbollah avait affirmé que son mouvement était parvenu à un accord avec Israël sur la question d’un échange de prisonniers, mais qu’il restait encore un détail à régler avant son application : celui de déterminer les noms des 400 détenus palestiniens qui seront libérés. Sayyed Nasrallah a martelé : « Nos conditions sont claires et définitives et nous n’avons plus aucune concession à faire (...). Nous avons promis aux proches des détenus de faire revenir les leurs, que ce soit par la négociation ou par un autre moyen ». Le secrétaire général avait menacé le 27 juillet de « faire prisonniers de nouveaux Israéliens » si le dossier des Libanais détenus en Israël n’était pas réglé dans un proche avenir. Israël avait alors entrepris des négociations par l’entremise d’un médiateur allemand. Concernant les négociations en cours, Hassan Nasrallah a affirmé qu’il n’y avait pas eu jusqu’à présent d’échange de listes des détenus.
« Il n’est pas vrai que nous ayons remis des listes ou que des listes nous aient été remises. Ce sont les journaux qui disent ça », a-t-il dit. Il a répété que l’échange devrait englober la libération des Libanais, des Palestiniens, des Jordaniens et des Syriens détenus en Israël.
« Ne croyez pas ce que vous entendez dans les médias. Tout ce qui est dit et écrit fait partie d’une guerre psychologique dirigée contre vous et nous », a-t-il lancé à l’adresse des proches de prisonniers.
« Jusqu’à la dernière session de négociations, il était question de prisonniers jordaniens » a précisé sayyed Nasrallah.
Selon lui, l’obstacle qui entrave actuellement ce dossier relève d’une controverse interne à Israël « et ne nous concerne point », a-t-il souligné en disant toutefois « comprendre » le retard mis par le médiateur à venir à Beyrouth. « À l’heure actuelle, les négociations se poursuivent entre les Allemands et les Israéliens », a-t-il dit avant de souligner que « les canaux de communication sont toujours ouverts entre le Hezbollah et le médiateur allemand ».
Le Hezbollah détient depuis octobre 2000 trois soldats israéliens, capturés dans une zone occupée par l’État hébreu aux confins du Liban, d’Israël et de la Syrie, et présumés morts par Israël. Il détient en outre Elhanan Tanenbaum, présenté par Israël comme un homme d’affaires et par le Hezbollah comme un agent de renseignements israélien. Israël détient de son côté une vingtaine de Libanais, dont deux dirigeants du Hezbollah, Abdel-Karim Obeid et Moustapha Dirani, enlevés par Israël au Liban, respectivement en 1989 et en 1994. L’État hébreu détient également quelque 6 000 prisonniers palestiniens et des prisonniers jordaniens et syriens dont le nombre exact n’est pas connu.
Je.J.
Au moment où le Liban assiste à une recrudescence des échanges de tirs dans la région frontalière, et quelques semaines après l’attaque israélienne contre la Syrie, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, a déclaré hier que les agressions israéliennes ne sauraient intimider le parti qui reste déterminé à résister. Évoquant les retards mis dans le...