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Communautés - Le patriarche maronite se rendra aujourd’hui à Londres Sfeir critique les tiraillements au sein du pouvoir (phtoo)

BERLIN, de notre envoyé spécial Habib CHLOUK
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a critiqué hier les tiraillements au sein du pouvoir, soulignant qu’un pays « ne peut se construire sur des différends ». Il a en outre affirmé que les gens du Sud ou d’autres régions « en ont assez des combats et désirent vivre en paix ».
La veille de son départ pour Londres, dernière étape de sa tournée européenne, le cardinal Sfeir s’est entretenu au palais de Bellevue avec le président allemand Johannes Rau. Ce dernier a fait ainsi une entorse au protocole de la présidence, puisqu’il n’est censé recevoir que les chefs d’État ou les personnalités allemandes. Selon des sources bien informées, le patriarche a décrit en détail la situation au Liban à la demande du responsable allemand qui a reconnu « avoir peu de données à ce sujet ». Après un bref aperçu historique, Mgr Sfeir a évoqué l’accord de Taëf en affirmant que « plusieurs clauses de cet accord n’ont toujours pas été appliquées, notamment l’élaboration d’une loi électorale équitable, la formation d’un gouvernement d’entente nationale et le redéploiement des forces syriennes qui reste limité ». Il a ajouté : « Nous tenons à entretenir de bonnes relations avec la Syrie, mais nous insistons en même temps sur notre droit à choisir nos dirigeants et à nous gouverner nous-mêmes. »
À sa sortie du palais présidentiel, prié de commenter les derniers accrochages armés qui ont opposé au Liban-Sud les combattants du Hezbollah à l’armée israélienne, le patriarche maronite a déclaré : « Nous déplorons qu’il y ait encore des accrochages, car les gens du Sud et d’ailleurs en ont assez de tous ces combats. En effet, ils désirent simplement vivre en paix. »
En réponse à une question concernant les tiraillements au sein du pouvoir, le cardinal Sfeir a notamment affirmé que « le pays ne peut se construire sur des différends. Il faudrait que l’on s’entende au moins au haut de la pyramide sur un plan à suivre pour sauver le pays ».
Ce matin, le prélat maronite doit se rendre à Francfort puis à Mainz où il effectuera une tournée pastorale. De retour le même jour à Francfort, il quittera l’Allemagne en soirée pour se rendre à Londres où il entamera une visite qui se prolongera jusqu’à mardi prochain. Mgr Sfeir doit rencontrer jeudi le prince Philipp, des hauts responsables du gouvernement britannique ainsi que les membres de la communauté libanaise en Angleterre.
BERLIN, de notre envoyé spécial Habib CHLOUKLe patriarche maronite Nasrallah Sfeir a critiqué hier les tiraillements au sein du pouvoir, soulignant qu’un pays « ne peut se construire sur des différends ». Il a en outre affirmé que les gens du Sud ou d’autres régions « en ont assez des combats et désirent vivre en paix ».La veille de son départ pour Londres, dernière...