Presse L’UCIP souhaite que la coopération avec la Syrie ne se fasse pas aux dépens du Liban

L’Union catholique internationale de la presse au Liban (UCIP) a rendu hommage à la collaboration libano-syrienne au niveau de l’information, souhaitant toutefois qu’elle ne se fasse pas, « comme d’habitude, aux dépens du Liban et de la liberté de la presse ».
« Il est évident que la liberté de la presse joue un rôle essentiel au niveau du développement et des causes nationales, contrairement à ce que pensent les adeptes du totalitarisme. Il est donc urgent d’assurer la relance de l’information officielle au Liban et de développer ce même secteur vers un surplus de liberté en Syrie pour lui permettre de mieux assumer ses responsabilités culturelles, nationales et professionnelles », a ajouté l’UCIP dans un communiqué publié hier et destiné à commenter les récentes réunions de la commission libano-syrienne de l’information auxquelles a participé le ministre de l’Information, Michel Samaha.
Le communiqué de l’UCIP a également relevé « les informations rapportées par la presse » autour d’une éventuelle privatisation du palais de l’Unesco.
Pour l’UCIP, « cette privatisation constituerait une menace dangereuse pour la culture au Liban, car elle est susceptible de transformer les activités intellectuelles en autant de produits de consommation au service du capital, les intellectuels en fonctionnaires au service des institutions officielles, et la patrie en un holding commercial démuni d’une tribune libre ».
Enfin, le communiqué a rappelé que « les 51 journalistes morts en mission au cours de 2003 témoignent, non seulement des dangers de cette profession, mais également du rôle de la presse au niveau de la responsabilisation des dirigeants ».