Outre son intérêt à augmenter le nombre de participants arabes, Jean Sarhan se dit persuadé que les Libanais trouveront un marché en France. Il en veut pour preuve l’intérêt manifesté par des visiteurs français pour un stand libanais lors du Salon du meuble de Dubaï.
« Contrairement aux Égyptiens, qui ont bénéficié d’expertise européenne pour adapter leurs produits au marché européen, les Libanais n’ont pas tant besoin d’aide qualitative que de soutien financier », estime-t-il. Alors que les frais de participation au Salon sont subventionnés à 50 % en Égypte et à 30 % en Syrie, les Libanais ne bénéficient d’aucune subvention publique.
« Nous envisageons de les aider par une réduction de 25 % sur le prix du mètre carré qui est de 300 dollars, voire d’offrir un stand gratuit de 18 mètres carrés, comme nous l’avions fait pour la Syrie pour sa première participation. »
Le dynamisme syrien impressionne Jean Sarhan : « L’un des exposants n’a rien vendu, mais il affirme avoir acquis de l’expérience pour l’avenir et espère vendre désormais par Internet. »
Quant à l’Égypte, avec ses 30 000 ateliers de meubles à Damiette, elle a été l’année dernière le premier fournisseur de meubles en volume de France. Vingt exposants égyptiens participeront au Salon de Paris, sur une surface de 1 000 mètres carrés.
Au total, la France a exporté des meubles pour 2,3 milliards d’euros en 2002, mais elle en a acheté pour 4,4 milliards d’euros. Ce qui explique l’importance du Salon du meuble qui a attiré 50 000 visiteurs professionnels l’année dernière, dont 22 % d’étrangers, sur un espace d’exposition de 150 000 mètres carrés. Le nombre de visiteurs libanais est le plus élevé du Moyen-Orient, car s’ils ne sont pas nombreux à exposer leurs produits, en revanche, beaucoup sont sur le créneau de l’importation de meubles.
« Certains Libanais, qu’ils soient dans le design moderne ou la reproduction de meubles de style, ont peur de ne pas avoir la capacité de satisfaire une grosse commande. Mais le Salon est divisé par spécialités. L’espace de la grande distribution est distinct de celui réservé aux décorateurs qui prennent de petites commandes. Par ailleurs, le Salon prévoit aussi des espaces pour les accessoires ou le luminaire », explique Jean Sarhan.
Sibylle RIZK
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