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Présidence Lahoud envisage un réexamen du problème de la betterave sucrière (PHOTO)

Le président de la République, Émile Lahoud, a estimé hier que le secteur agricole au Liban a souffert jusqu’ici de la négligence de l’État et souligné l’importance de l’impact d’un développement de l’agriculture sur l’économie du pays et la lutte contre l’exode rural. Il a, à cet égard, envisagé un réexamen de la décision prise, il y a trois ans, de la levée de la subvention sur la betterave sucrière.
« Jusqu’ici, l’État n’a pas accordé à l’agriculture l’attention nécessaire, en dépit de l’importance qu’elle représente tant sur le plan économique que social », a déclaré M. Lahoud devant une délégation conduite par le président de la Coopérative nationale de crédit, Georges Hraoui, et formée notamment de cultivateurs de betterave sucrière de la Békaa, qu’il a reçue hier au palais de Baabda.
Ces derniers ont exposé au chef de l’État leurs doléances, se plaignant des pertes qu’ils subissent depuis la levée des subventions accordées par l’État à la betterave sucrière, il y a trois ans.
Au cours de la rencontre, M. Hraoui a souligné la nécessité de continuer à soutenir la culture de la betterave sucrière, « dans la mesure où il s’agit d’un fondement de la sécurité alimentaire au Liban ».
Souhaitant que la décision de lever la subvention soit reconsidérée, M. Hraoui a indiqué que cela conduirait à une redynamisation de l’agriculture dans la Békaa et, en conséquence, à une limitation de l’émigration.
Le président Lahoud a, pour sa part, expliqué l’intérêt qu’il portait lui-même au secteur agricole, rappelant qu’il avait demandé l’exécution d’un certain nombre de projets dans ce domaine, en particulier l’édification dans plusieurs régions du pays de barrages hydrauliques destinés à l’irrigation.
Le chef de l’État a cependant ajouté qu’à la lumière des explications fournies par la délégation, il allait demander au ministre de l’Économie et du Commerce, Marwan Hamadé, d’« examiner à nouveau la question (de la betterave sucrière) et de proposer des solutions susceptibles de contribuer à régler la crise des cultivateurs » après avoir étudié la différence entre les prix du sucre importé et ceux du sucre produit localement.
Devant d’autres visiteurs, M. Lahoud a par ailleurs souligné « la nécessité de régler le problème des mauvaises dettes dues par des centaines d’industriels et de commerçants », à condition que les solutions qui seront envisagées soient « compatibles avec le maintien d’un secteur bancaire sain ».
Selon les propos rapportés par ces visiteurs, le chef de l’État a suggéré que l’on s’inspire de ce qui se fait dans d’autres pays dans ce domaine, notamment le rachat par des banques d’une partie de ces dettes.
Sur un autre plan, M. Lahoud s’est entretenu de la situation dans le pays avec le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum.
Le président de la République, Émile Lahoud, a estimé hier que le secteur agricole au Liban a souffert jusqu’ici de la négligence de l’État et souligné l’importance de l’impact d’un développement de l’agriculture sur l’économie du pays et la lutte contre l’exode rural. Il a, à cet égard, envisagé un réexamen de la décision prise, il y a trois ans, de la...