Rechercher
Rechercher

Actualités

Communautés - Comme beaucoup de Libanais, Aoun veut un Liban souverain et indépendant, assure le chef de l’Église maronite Sfeir parlera aujourd’hui, au Quai d’Orsay, du rôle des chrétiens d’Orient

Le patriarche maronite devrait couronner ses entretiens politiques en France, où il effectue une visite officielle, par un entretien, aujourd’hui, avec le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, qui donnera par ailleurs un dîner en son honneur, au Quai d’Orsay.
Avec le chef de la diplomatie française, le chef de l’Église maronite examinera « les développements au Liban et dans la région tout entière (...) et la situation des chrétiens d’Orient et de leur rôle régional », selon le porte-parole du Quai d’Orsay.
Et d’ajouter qu’en recevant le patriarche, la France cherchait « à appuyer les efforts en vue de la reconstruction et de la réconciliation nationale au Liban » et « à manifester son attachement à son indépendance et à sa souveraineté ».
Le patriarche Sfeir sera également reçu aujourd’hui par le président du Sénat, Christian Poncet, et par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Avec ce dernier, il sera question notamment de certaines difficultés que rencontrent des Libanais demandeurs de séjour en France. Prévu pour hier, le rendez-vous avec le président du Sénat a été reporté à aujourd’hui en raison d’engagements de dernière minute.
Par ailleurs, le rendez-vous du patriarche avec le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, prévu pour hier, a été annulé en raison d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres et d’une séance spéciale de l’Assemblée nationale. Le responsable français a remplacé sa rencontre par un message de sympathie dans lequel il lui a exprimé « la détermination permanente de la France à appuyer le Liban et à consolider son unité, sa démocratie et la liberté de son peuple ».
Hier, le patriarche Sfeir a été reçu à l’Assemblée nationale, où il s’est entretenu, une demi-heure durant, avec le président de la Chambre, Jean-Louis Debré. Ce dernier s’est félicité de « l’occasion exceptionnelle » qui lui a été donnée de rencontrer le patriarche maronite. Ce dernier était accompagné du visiteur patriarcal maronite en Europe, Mgr Samir Mazloum, du P. Khalil Alwan, secrétaire général de l’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques au Liban (APECL), et de monsignor Saïd Saïd, vicaire patriarcal maronite en France.
Devant son hôte, le patriarche a souhaité que les Libanais forgent « des lois électorales modernes », soulignant que « personne ne peut les aider de l’extérieur, s’ils ne sont pas disposés à s’aider aux-mêmes ».

Au micro de Radio-Orient
Par ailleurs, au micro de Radio-Orient, le patriarche Sfeir avait brossé un tableau réaliste de la situation des chrétiens en Orient, exprimant l’espoir de voir un jour « Palestiniens et Israéliens vivre et coopérer dans deux États indépendants et voisins ». Le patriarche avait également exprimé sa conviction que « la démocratie ne s’impose pas, et que l’éducation à la démocratie est l’affaire de deux ou trois générations ». « Le Liban aussi est une démocratie, avait-il ajouté. Comparé aux pays qui l’entourent, il s’agit d’une démocratie, quoique insuffisamment ».
Le général Aoun a-t-il été gagné au « projet américain ? » a-t-on demandé au patriarche, qui a répondu : « Nous ne pouvons pas dire qu’il a été gagné au projet américain. Comme beaucoup de Libanais, le général Aoun voudrait que le Liban soit un pays indépendant, libre et souverain. »
Le patriarche maronite a affirmé que si le général Aoun cherchait à le voir, il n’avait pas d’objection à le rencontrer.
Le pouvoir de décision politique ne se trouve au Liban qu’en partie, a encore déclaré le patriarche maronite, et il ne le sera entièrement que « lorsque les Libanais auront uni leurs volontés et se diront : Nous sommes les amis de tous, mais nous avons notre décision et nous y sommes attachés ».
Le patriarche maronite devrait couronner ses entretiens politiques en France, où il effectue une visite officielle, par un entretien, aujourd’hui, avec le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, qui donnera par ailleurs un dîner en son honneur, au Quai d’Orsay.Avec le chef de la diplomatie française, le chef de l’Église maronite examinera « les...