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CARRIÈRES - Une semaine pour trouver une solution L’indemnisation ou le lock-out, avertissent les entrepreneurs

Àla veille de la tenue du Conseil des ministres, qui doit se pencher sur le problème des carrières, les entrepreneurs de travaux publics ont donné une semaine à l’État pour les indemniser des coûts supplémentaires entraînés par la hausse des prix du sable et du gravier, faute de quoi ils arrêteront leur travail et suspendront leur participation aux nouveaux appels d’offres qui seront lancés.
Cette position en flèche des entrepreneurs a été adoptée à l’issue d’une nouvelle réunion élargie, tenue conjointement par les entrepreneurs, les ingénieurs et un représentant du comité des propriétaires de camions, sous la présidence de M. Fouad el-Khazen, président du syndicat des entrepreneurs.
Au cours de la réunion, M. Khazen a exposé à nouveau son point de vue à l’égard de la décision de fermeture des carrières dans le Mont-Liban, qui a provoqué le triplement des prix des agrégats de diverses natures qui constituent, comme ils le disent, « leur pain quotidien ». « Cela fait un mois que nous nous débattons dans cette situation, a-t-il dit, sans qu’une solution ne soit trouvée. »
La fermeture des carrières a provoqué une anarchie dans les prix des agrégats, a souligné M. Khazen. Elle en a provoqué parfois aussi la disparition. De ce fait, des écarts énormes dans les délais de livraison et les coûts ont été enregistrés, aussi bien dans les secteurs privé que public.
« Certes, nous adhérons de toutes nos forces aux lois destinées à protéger l’environnement et à la lutte contre l’exploitation irrégulière et anarchique des carrières, a ajouté M. Khazen, mais nous avons le regret de dire que nous nous débattons aujourd’hui dans la jungle des prix. »
Par ailleurs, M. Khazen a réitéré son hostilité à l’importation des agrégats, estimant qu’outre la hausse des prix qu’elle entraîne, du fait de l’augmentation des coûts de transport, elle provoque un déficit de la balance commerciale et augmente le taux de chômage dans certains secteurs industriels qui reposent sur ces deux matières premières que sont le sable et le gravier. Ainsi, elle va provoquer une baisse de la compétitivité des usines de production de pierre de carrelage et de revêtement.
M. Khazen n’a pas oublié de préciser que son secteur fait également face à une hausse des prix des carburants.
Pour sa part, M. Fouad Daher, président de l’Ordre des ingénieurs du Liban-Nord, a mis en lumière l’interdépendance entre les entrepreneurs de travaux publics et les ingénieurs.
Pour finir, les entrepreneurs ont mis en demeure le gouvernement de trouver une solution adéquate pour les indemniser, du fait de la hausse des prix du sable et du gravier. Le principe du paiement des indemnités doit courir à partir du 30 septembre 2002. Une commission conjointe formée de représentants de l’Ordre des ingénieurs, du syndicat des entrepreneurs et des administrations concernées doit fixer le pourcentage de ces indemnités. Si le gouvernement ne réagit pas favorablement à ces demandes, dans un délai d’une semaine, les travaux s’arrêteront sur tous les chantiers et les entrepreneurs ne participeront plus aux nouveaux appels d’offres lancés dans le secteur public.
Àla veille de la tenue du Conseil des ministres, qui doit se pencher sur le problème des carrières, les entrepreneurs de travaux publics ont donné une semaine à l’État pour les indemniser des coûts supplémentaires entraînés par la hausse des prix du sable et du gravier, faute de quoi ils arrêteront leur travail et suspendront leur participation aux nouveaux appels...