Selon un communiqué de la présidence, M. Lahoud a en effet assuré au garde des Sceaux que le pouvoir judiciaire était aujourd’hui « indépendant » au Liban et qu’il n’avait « pas été affecté » par la guerre.
Le chef de l’État a ajouté que le corps judiciaire libanais, « qui a su préserver sa cohésion, son autonomie et son objectivité », constitue « une garantie pour l’édification de l’État de droit », et cela « en dépit des campagnes de dénigrement qui prennent parfois les juges pour cibles, mais qui n’ont pas pu entraver l’activité judiciaire et son efficience ».
Soulignant que « l’État puise sa force dans celle de sa justice », M. Lahoud s’est félicité de la coopération libano-française dans ce domaine. Il a exprimé le souhait que les accords judiciaires bilatéraux soient mis en application, tant en matière pénale que civile, et que les deux pays procèdent à des échanges d’expertise et à l’organisation de sessions communes entre juges libanais et français.
De son côté, M. Perben a exposé au président Lahoud les objectifs de sa visite, faisant état de la disposition de la France à « prodiguer toute l’assistance dont le Liban aurait besoin en matière judiciaire, comme dans tous les autres domaines », selon le communiqué de la présidence. Le garde des Sceaux a précisé que cette disposition était conforme à la volonté du président français Jacques Chirac de rester « aux côtés du Liban afin de lui permettre de jouer son rôle privilégié dans le monde arabe et au sein de la francophonie », organisation qui, rappelons-le, est présidée par M. Lahoud jusqu’en 2004. Sur le plan politique, le président Lahoud a souligné que les relations libano-françaises « dépassent le cadre de l’amitié traditionnelle ». Il a d’autre part exprimé son appréciation « pour le soutien que le président Chirac a accordé et continue d’accorder au Liban afin de l’aider à tourner la page des années difficiles tant en matière politique qu’économique ».
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