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Terrorisme - Berry : On veut porter atteinte au rôle des Nations unies dans le monde Condamnations en série de l’attentat contre l’Onu à Bagdad

L’attentat perpétré mardi contre le quartier général des Nations unies à Bagdad, qui a fait une quinzaine de morts, parmi lesquels le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, le Brésilien Sergio Vieira de Mello, continuait hier à susciter des réactions indignées au Liban. Après le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, c’est le président de la Chambre, Nabih Berry, qui s’est exprimé hier sur le sujet.
« On a cherché à attenter au rôle politique des Nations unies non seulement en Irak mais sur toute la surface de la planète », a estimé M. Berry devant ses visiteurs, place de l’Étoile.
Selon lui, ceux qui ont perpétré l’attentat visent, au mieux, à « confiner l’Onu dans des rôles humanitaires ».
M. Berry a adressé des messages de condoléances au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, ainsi qu’au président du Parlement brésilien.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, est entré hier en contact téléphonique, pour la deuxième fois en deux jours, avec l’ancien ministre de la Culture, Ghassan Salamé, sorti indemne de l’attentat de Bagdad.
M. Salamé, conseiller de Sergio Vieira de Mello, a mis M. Obeid au courant des circonstances et des développements liés à l’attentat, dû à une voiture piégée.
M. Obeid devait par ailleurs adresser au secrétaire général de l’organisation internationale, Kofi Annan, un message de condoléances dans lequel il s’est dit « fortement choqué par l’agression criminelle qui a visé le siège des Nations unies à Bagdad ».
« Nous réaffirmons que des agressions de ce type n’entameront pas notre foi dans le rôle de l’Onu pas plus que notre engagement à l’égard des principes et des valeurs consacrés par la Charte des Nations unies », écrit le chef de la diplomatie.
Pour sa part, le vice-président du Conseil, Issam Farès, a estimé, dans une déclaration à la presse, que « l’odieux attentat contre le siège des Nations unies à Bagdad mérite notre condamnation et celle du monde tout entier ».
« Que reste-t-il des valeurs morales et humaines lorsque la légalité internationale est aussi criminellement prise pour cible » ? s’est interrogé M. Farès, exprimant l’espoir que l’attentat « n’aura aucun impact négatif sur le rôle des Nations unies en Irak ».

Joumblatt : On cherche
à prolonger l’occupation
Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a quant à lui souligné, dans un message à Kofi Annan, que l’attentat « survient quelques jours après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution prévoyant le renforcement du rôle de l’Onu aux plans humanitaire et politique en Irak, une étape sur la voie de l’indépendance nationale ».
« Ceux qui ont pris pour cible le quartier général de l’Onu en Irak ont pour objectif de saboter la contribution des Nations unies à la reconstruction de ce pays, mais aussi de prolonger l’occupation », a ajouté M. Joumblatt.
« Nous réaffirmons, en cette pénible occasion, qu’en dépit de tous les défis, le rôle des Nations unies devra être maintenu afin, comme le disait souvent Sergio Vieira de Mello, que l’Irak soit remis un jour aux Irakiens », a conclu le chef du PSP.
Condamnant à son tour l’attentat, le Mouvement du Renouveau démocratique (RD), que préside Nassib Lahoud, député du Metn, a estimé, dans un communiqué, que cette attaque « criminelle » constituait « un coup dur aux efforts de la communauté internationale pour remettre l’Irak sur les rails qui doivent le conduire à recouvrer son indépendance et sa souveraineté ».
Cet attentat est aussi « une agression flagrante contre le symbole le plus éclatant du droit international, dernier sanctuaire de protection pour les petits pays et les peuples soumis », ajoute le communiqué du RD, qui rend hommage au rôle joué par Ghassan Salamé et à son courage dans le cadre de ses fonctions à Bagdad.
L’attentat perpétré mardi contre le quartier général des Nations unies à Bagdad, qui a fait une quinzaine de morts, parmi lesquels le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, le Brésilien Sergio Vieira de Mello, continuait hier à susciter des réactions indignées au Liban. Après le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri,...