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Scrutin partiel - Henri Hélou assure qu’il suivra la voie tracée par son père Bataille électorale en vue à Baabda-Aley (photo)

Y aura-t-il bataille électorale à Baabda-Aley dans quelques semaines ou bien va-t-on vers une élection d’office d’Henri Hélou au siège maronite vacant après le décès de son père, l’ancien ministre Pierre Hélou ? Sachant que l’homme fort du caza lors des législatives 2000, le député du Chouf et le leader du PSP Walid Joumblatt, a fait savoir qu’il n’était pas contre une bataille, tout en rappelant que son soutien irait au fils de celui qui avait réussi, seul, à percer sa liste, il y a trois ans. Dans tous les cas, de plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à la tenue d’une véritable élection démocratique.
Il n’empêche, le principal intéressé, Henri Hélou, avait déjà annoncé que « pour l’instant » il se portait candidat à la succession de son père, mais qu’il ferait part publiquement de sa position dans quelques jours. Assurant cependant qu’il continuerait de creuser le sillon parcouru depuis plusieurs décennies par son père.
Quant au secrétariat général du principal pôle de l’opposition, Kornet Chehwane, il se réunira demain mercredi dans la matinée, en présence du député Antoine Ghanem (un élu du caza), de l’ancien député Camille Ziadé, ainsi que de Samir Frangié, Samir Abdel-Malak, Gebrane Tuéni, Toufic Hindi et Jean Aziz. Ils s’emploieront à préparer la toute prochaine réunion de KC, qui sera consacrée à cette partielle du Mont-Liban.
L’un des membres de KC et éventuel candidat à la succession de Pierre Hélou, l’ancien bâtonnier Chakib Kortbawi, a souligné que, pour l’instant, il n’avait pas décidé s’il allait oui ou non se lancer dans la bataille. Ce qui ne l’a pas empêché d’affirmer que le principe selon lequel « à chaque fois qu’un poste se libère il devient propriété de la famille » est « inadmissible ». Ajoutant que si l’on avait plutôt évoqué les qualités d’Henri Hélou – « un homme bien, un ingénieur ayant réussi à la moralité irréprochable, cela aurait été bien plus acceptable ». « Mais dire que ce siège revient désormais à la famille Hélou, et que le fils doit poursuivre le mandat du père, cela est effectivement inadmissible. Le féodalisme est mort au XIXe siècle, et ce genre de réflexion tue la démocratie », a-t-il martelé.
Assurant que le résultat de cette partielle serait fonction de deux paramètres, « le degré de neutralité du pouvoir, ainsi que l’opinion des citoyens », il a affirmé que la pratique de la démocratie telle qu’il la conçoit « se jauge à des élections et non pas à un héritage ». Avant de conclure en indiquant qu’il n’avait rien contre Henri Hélou, mais qu’il valait mieux pour ce dernier « de gagner une bataille démocratique sans que les gens disent que c’est une question d’héritage ».
Un des représentants des Forces libanaises au sein de KC a indiqué que « la démocratie que les FL défendent au cœur de l’opposition leur impose de se tenir aux côtés de ceux qui appellent à la tenue d’élections totalement libres, et de se battre contre ceux que le pouvoir veut imposer contre le gré des citoyens ». Sachant parallèlement à cela que Sethrida Geagea, l’épouse du chef des FL emprisonné, aurait apporté, selon certaines sources, son soutien à Henri Hélou.
Quant au ministre d’État chargé du Développement administratif, Karim Pakradouni, il a invité, en sa qualité de chef des Kataëb, les régionaux de Baabda, de Aley et du Chouf à participer à la réunion du bureau politique qui sera consacrée à l’élection partielle dans le caza de Baabda-Aley.
Pour sa part, l’ancien député Pierre Daccache, candidat malheureux à Baabda-Aley en 2000, a refusé le principe de l’élection d’office, et a appelé le pouvoir à assurer le climat idéal (sûr et stable) pour des élections libres, propres et justes, « loin des rengaines habituelles selon lesquelles les circonstances ne sont pas propices et l’ennemi est tout proche ».
L’ancien parlementaire, qui a été reçu hier à Dimane par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a mis l’accent, au sortir de son entretien, sur la nécessité de préserver et de consolider « le système démocratique parlementaire libre qui fait la fierté du Liban ».
Signalons que Mgr Sfeir a également reçu, entre autres, le député Ali Osseirane.
Quant à l’avocat Ibrahim Kanaan, il a défendu le principe d’élections démocratiques, par le biais d’un candidat de l’opposition qui pourrrait se prévaloir d’un véritable programme.

Michel Aoun
L’ancien chef du gouvernement militaire de transition et aujourd’hui en exil, Michel Aoun, a refusé dans un communiqué publié hier le principe de l’héritage politique, assurant qu’il se battrait contre ceux qui essaieraient de l’imposer, plus ou moins directement, à lui. « Et je tiens à préciser que cette habitude n’est ni confessionnelle ni sectaire, mais féodale », a-t-il ajouté.
Pour lui, ce qui s’est passé au Metn après le décès d’Albert Moukheiber est en train de recommencer aujourd’hui. « Dès sa mort, on a commencé à parler du siège parlementaire qui devrait être légué à un membre de la famille, et à évoquer avec insistance l’idée d’une élection d’office. Sous le prétexte plus que fallacieux qu’il fallait éviter à la région une bataille », a condamné le général Aoun. Qui s’est plu à rappeler que malgré « les abus du ministre de l’Intérieur en faveur de sa sœur, la bataille avait eu lieu, le peuple s’était exprimé, et le candidat de l’opposition, Gabriel Murr, avait remporté la victoire – et c’est alors que l’État a démarré sa vengeance », a-t-il dit. Justifiant ses propos sur le précédent du Metn-Nord par la volonté aujourd’hui des uns et des autres de défendre l’élection d’office à Baabda-Aley, et par le prétexte une nouvelle fois qualifié d’« excuse pire que la faute : éviter à l’État de redevenir de nouveau, en cas de victoire de l’opposition, un véritable voyou ».
Michel Aoun a ensuite assuré que l’État « n’attendra pas la dernière minute pour falsifier les résultats des élections. Mais malgré cela, nous livrerons bataille, nous ferons face à toutes les tentatives de fraude. Ce sera une bataille parmi d’autres dans notre longue guerre contre le féodalisme, afin que nous puissions paver la voie à une pratique politique pionnière, capable de sortir les Libanais des marécages confessionnels, corrompus et corrupteurs du passé », a-t-il conclu.
Y aura-t-il bataille électorale à Baabda-Aley dans quelques semaines ou bien va-t-on vers une élection d’office d’Henri Hélou au siège maronite vacant après le décès de son père, l’ancien ministre Pierre Hélou ? Sachant que l’homme fort du caza lors des législatives 2000, le député du Chouf et le leader du PSP Walid Joumblatt, a fait savoir qu’il n’était pas...