Le parquet de Boulogne-sur-Mer a annoncé la remise en liberté en milieu d’après-midi de Marie Humbert, qui sera hospitalisée avec son consentement, a déclaré le procureur Gérald Lesigne. Son fils se trouve « dans un coma profond sous assistance respiratoire », selon une source hospitalière.
Mme Humbert, qui a passé ainsi près d’une journée en garde à vue, « a tenté de donner la mort à son fils comme elle l’avait dit en ajoutant un produit toxique dans une perfusion, mais un médecin s’en est aperçu », a expliqué son avocat, Me Hugues Vigier. « Elle voudrait être à côté de son fils, avec le souhait qu’il meure car c’est son seul souhait à lui », a-t-il ajouté.
Paralysé, muet, presque aveugle, Vincent Humbert, 22 ans, qui communique en activant son pouce droit sur la main d’un interlocuteur, avait écrit en décembre dernier au président Chirac pour lui demander l’autorisation de mourir, l’euthanasie étant illégale en France.
Mme Humbert avait confirmé lundi dernier qu’elle avait l’intention de mettre fin aux souffrances de son fils, ancien pompier volontaire, et avait décidé de le faire trois ans jour pour jour après l’accident de la route dont il avait été victime en septembre 2000.
Le cas de Vincent Humbert avait été rendu public en décembre dernier quand il avait écrit au président Chirac, pour lui faire part de son calvaire et lui dire qu’il souhaitait mourir.
« Je voudrais que vous sachiez que vous êtes ma dernière chance », avait-il écrit.
Mme Humbert avait écarté l’idée de se rendre avec son fils dans un pays où l’euthanasie est légalisée. « Mon fils ne veut pas. Il ne veut pas se cacher pour mourir », avait-elle déclaré.
Un journaliste, Frédéric Veille, a été témoin pendant plusieurs mois du calvaire de Vincent Humbert et l’a raconté dans un livre paru hier et intitulé Je vous demande le droit de mourir.
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