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Nucléaire - Khatami qualifie « d’injuste » l’ultimatum de l’AIEA Nouvelles traces d’uranium enrichi trouvées en Iran

Les inspecteurs de l’AIEA ont trouvé des traces d’uranium enrichi en Iran pour la seconde fois cette année, mais ignorent si ces éléments pouvant servir à des fins militaires viennent ou non de matériaux importés, ont indiqué des diplomates hier à Vienne.
Les traces ont été trouvées dans des échantillons prélevés en août dans l’usine électrique de Kalaye (banlieue de Téhéran), qui, selon les Iraniens, sert seulement à entreposer des équipements, d’après ces sources parlant sous couvert de l’anonymat.
Cette découverte « est importante », mais elle n’est pas concluante pour déterminer si l’Iran cherche ou non à se doter de la bombe nucléaire sous couvert de programmes civils, comme le craignent les Occidentaux, ont estimé ces diplomates.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), organisme de l’Onu, a déjà annoncé cette année avoir trouvé des traces d’uranium enrichi dans l’usine nucléaire de Natanz et demande à Téhéran d’éclaircir la question.
Le 12 septembre, l’AIEA a donné à l’Iran un ultimatum pour faire toute la lumière d’ici au 31 octobre sur ses programmes.
Par ailleurs, le président iranien Mohammad Khatami a qualifié hier « d’injuste » la récente résolution de l’AIEA, a rapporté l’agence estudiantine Isna. C’est la première fois que le président Khatami réagit directement à la résolution de l’AIEA.
Washington estime que les Iraniens ont utilisé Kalaye pour tester les centrifugeuses qui servent à produire de l’uranium hautement enrichi. Les Américains affirment aussi que l’Iran n’a pas besoin de combustible enrichi pour le réacteur qui est en cours de construction avec l’aide de la Russie à Bouchehr (Sud) et qui est destiné théoriquement à produire de l’électricité.
Selon Téhéran, les éléments décelés précédemment à Natanz viennent de la contamination de matériaux achetés à l’étranger.
Un diplomate proche de l’AIEA a estimé que les échantillons de Kalaye peuvent aussi bien renforcer la thèse des États-Unis – sur un programme militaire iranien en cours – que la thèse iranienne.
L’Iran a refusé pendant plusieurs mois de laisser les inspecteurs de l’AIEA travailler à Kalaye.
Quand ces derniers ont pu le faire, « ils ont constaté des modifications considérables », a déclaré un diplomate. « Certains pensent que les Iraniens ont essayé de nettoyer l’endroit, mais si c’est le cas ce n’était pas réussi », a-t-il ajouté.
Des sources occidentales soupçonnent que ces éléments d’uranium, s’ils ne sont pas indigènes, proviennent du Pakistan, peut-être de Corée du Nord ou d’autres pays, voire du marché noir.
Il serait alors possible que la contamination trouvée à Kalaye provienne de la même source que Natanz.
D’autre part, le ministre des Affaires étrangères, Kamal Kharazi, a déclaré mercredi à New York que l’Iran n’a pas l’intention d’abandonner son programme d’enrichissement d’uranium, en assurant qu’il avait une vocation uniquement civile. Il a en outre affirmé que son pays serait prêt à coopérer avec les États-Unis, y compris sur ses activités dans le domaine nucléaire, si les autorités américaines changeaient d’attitude à son égard.
Enfin, le président français Jacques Chirac n’a pas exclu que le Conseil de sécurité de l’Onu puisse imposer des sanctions contre l’Iran si ce pays ne coopérait pas avec les inspecteurs de l’Onu chargés de vérifier que le programme nucléaire de Téhéran est bien pacifique.
Les inspecteurs de l’AIEA ont trouvé des traces d’uranium enrichi en Iran pour la seconde fois cette année, mais ignorent si ces éléments pouvant servir à des fins militaires viennent ou non de matériaux importés, ont indiqué des diplomates hier à Vienne.Les traces ont été trouvées dans des échantillons prélevés en août dans l’usine électrique de Kalaye (banlieue de...