Le juge Brian Hutton rendra ses conclusions définitives en novembre ou décembre de cette enquête spectaculaire dans les rouages du pouvoir destinée à faire la lumière sur les raisons du suicide à la mi-juillet de l’expert en armement irakien.
Au total 74 témoins, dont le Premier ministre Tony Blair et son ministre de la Défense Geoff Hoon, ont défilé comme témoins depuis le 11 août.
Au dernier jour de l’enquête, consacré aux conclusions des avocats des différentes parties, Jeremy Gompertz, représentant la famille Kelly, n’a pas mâché ses mots.
Selon lui, l’entourage de M. Blair était décidé à utiliser David Kelly comme un « pion » contre la BBC pour démolir l’accusation d’un reportage de la radio-télévision publique selon laquelle le gouvernement avait « gonflé » la menace irakienne pour justifier la guerre.
« Si, comme la famille le pense, il y a eu une stratégie de livrer le nom de Kelly (à la presse), il s’agit d’un abus cynique de pouvoir et cela mérite la condamnation la plus forte possible », a-t-il accusé. Ses attaques sont surtout assassines pour Geoff Hoon, qui devrait servir de fusible pour protéger Tony Blair, selon les analystes. Il a ainsi dénoncé « l’hypocrisie des déclarations publiques de M. Hoon », qui a nié toute stratégie du gouvernement pour rendre public le nom de David Kelly.
Or le ministre de la Défense lui-même était un « supporteur enthousiaste de la proposition de publier le nom de (David) Kelly », a-t-il accusé. Bref, il aurait menti, suggère l’avocat.
Pour lui, « le gouvernement avait en tête de nommer (David) Kelly » et revenait à M. Hoon la décision finale sur la façon de s’y prendre.
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