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Gemayel prône un « dialogue serein » pour réviser les relations avec la Syrie

Le président Amine Gemayel a prôné l’établissement d’un « dialogue serein et constructif » avec la Syrie en vue d’une « révision des relations » avec Damas. Dans un discours prononcé au Sénat français, dans le cadre du colloque ayant pour thème « Le Liban, les défis de l’avenir », le président Gemayel a souligné qu’un tel dialogue avec la Syrie devrait déboucher sur « le retrait de l’armée syrienne et la cessation des ingérences des services spéciaux syriens dans les affaires libanaises ».
Évoquant la conjoncture dans la région, le président Gemayel a souligné la nécessité d’aboutir à « une véritable paix qui garantisse à tous les peuples de la région, notamment le peuple palestinien et ses dirigeants, le droit de vivre dans la liberté, la dignité et la sécurité ». « Une véritable paix qui permette au Liban de dépasser les séquelles de la guerre et de pouvoir reprendre sa place et son rôle dans le concert des nations, a déclaré le président Gemayel. Pour cela une révision de ses relations avec la Syrie, que nous envisageons à travers un dialogue serein et constructif, est indispensable. Ce dialogue doit déboucher sur le retrait de l’armée syrienne, la cessation des ingérences des services spéciaux syriens dans les affaires libanaises et l’affranchissement des décisions nationales libanaises de toutes tutelles ».
Et le président Gemayel d’ajouter : « Pour plus de 30 ans, depuis les années 40 jusqu’au début des années 70, le Liban était une démocratie basée sur une constitution laïque et sur le pluralisme culturel. Ces deux piliers, démocratie et pluralisme, ont forgé l’identité nationale libanaise et ont constitué l’essence de sa raison d’être. Aujourd’hui, le Liban devrait retrouver ces valeurs démocratiques et être en paix et en harmonie avec lui-même et avec son environnement. Il devrait de nouveau jouer son rôle de trait d’union entre l’Est et l’Ouest, entre le monde arabe et l’Occident, et entre les diverses religions de la région. Cette mission devrait être la nouvelle vocation du Liban dans cette ère de la globalisation. Ainsi le Liban, en tant que société traditionnellement pluraliste, pluriconfessionnelle et pluriculturelle, peut fournir au monde arabe et à tout le monde son savoir-faire en ce qui concerne le dialogue entre les diverses croyances. »
Le président Gemayel a, d’autre part, souligné que le Liban « mène un combat réel pour la réalisation de lui-même, contre l’abdication vers laquelle on veut le pousser ». « C’est un combat que mènent tous les Libanais, a déclaré l’ancien chef de l’État. Cette lutte est menée dans toutes les régions du Liban. On cherche à donner l’impression d’un pays divisé. Cela est faux. Cette division est en fait forcée et les Libanais n’aspirent qu’à se retrouver et à bâtir ensemble leur avenir. À chaque fois qu’une initiative est prise pour réconcilier les Libanais de tous bords, et les engager dans une dynamique institutionnelle et démocratique, l’autorité en place se sent agressée et empêche le processus de se développer. Coups sur coups, des manifestants pacifiques, notamment des étudiants, sont sauvagement battus par des agents de l’ordre en civil, des responsables politiques emprisonnés à la suite de simulacre de procès qui nous rappellent la période stalinienne, une chaîne de télévision de l’opposition empêchée d’émettre, un député privé de son mandat parlementaire par une haute juridiction inféodée à l’autorité et pour des motifs politiques tout à fait étrangers au droit libanais, et remplacé, par la même décision, par un candidat n’ayant pas obtenu plus de 1,7 % des voix sous le motif déclaré que la situation dans le pays ne permettait pas de tenir des élections législatives... ».
En conclusion, le président Gemayel s’est déclaré, malgré tout, optimiste concernant l’avenir, soulignant que « les Libanais n’ont pas été impressionnés par la répression » et que « notre jeunesse reste notre plus grande fierté et notre espoir ».
Le président Amine Gemayel a prôné l’établissement d’un « dialogue serein et constructif » avec la Syrie en vue d’une « révision des relations » avec Damas. Dans un discours prononcé au Sénat français, dans le cadre du colloque ayant pour thème « Le Liban, les défis de l’avenir », le président Gemayel a souligné qu’un tel dialogue avec la Syrie devrait...