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Prisonniers - L’accord est « loin d’être conclu », affirme le Premier ministre de l’État hébreu Sharon : L’échange avec le Hezbollah devra être approuvé par « l’ensemble du gouvernement » israélien

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a annoncé, dans une interview au quotidien Maariv, que son gouvernement devra se réunir au complet pour approuver un éventuel échange de prisonniers avec le Hezbollah.
« Si nous parvenons à un accord, il devra être approuvé par l’ensemble du gouvernement », a indiqué M. Sharon, selon un extrait de cet entretien devant paraître intégralement demain vendredi.
« Cette affaire n’est pas simple, la décision d’ordre moral est très dure à prendre et, à mon avis, tous les ministres doivent faire entendre leur voix. Je veux qu’ils soient tous personnellement responsables de cette décision, bien qu’en définitive, c’est à moi qu’incombera la responsabilité » de trancher, a-t-il ajouté.
« Nous sommes plus proches d’un accord qu’auparavant, a-t-il dit, mais c’est loin d’être conclu, et tant que ce n’est pas conclu, il n’y a pas lieu d’en parler. »
Selon le quotidien palestinien al-Qods, 400 prisonniers doivent être relâchés par Israël, dont 185 Libanais, Syriens et Jordaniens, le reste devant être des Palestiniens.
Le Hezbollah détient depuis l’an 2000 trois soldats israéliens, capturés dans le secteur des fermes de Chebaa, occupé par l’État hébreu depuis 1967. Ces trois militaires sont présumés morts par Israël.
Il détient en outre Elhanan Tanenbaum, colonel de réserve de l’armée israélienne, présenté comme un homme d’affaires par l’État hébreu, et comme un espion par le Hezbollah.
Israël détient de son côté une vingtaine de Libanais, dont un responsable du Hezbollah, Abdel Karim Obeid, et un autre activiste islamiste, Moustapha Dirani, enlevés par Israël au Liban respectivement en 1989 et en 1994 pour servir de monnaie d’échange contre l’aviateur israélien Ron Arad capturé vivant au Liban en 1986, mais dont on est sans nouvelle depuis plus de quinze ans.
Israël détient également quelque 6 000 prisonniers palestiniens.
Dans son interview, M. Sharon a indiqué que MM. Obeid et Dirani pourraient être relâchés. « Ils ne nous ont rien apporté, nous n’avons pas avancé au sujet de Ron Arad, mais nous avons d’autres cartes, pas ici chez nous, mais elles existent », a-t-il ajouté sans plus de précisions.
M. Sharon a par ailleurs exclu catégoriquement que soit libéré le chef du Fateh (le mouvement de Yasser Arafat) en Cisjordanie, Marwan Barghouthi, dans le cadre de l’échange envisagé. « Barghouthi est responsable de meurtres et doit aller en prison », a-t-il dit.
De son côté, la famille de Ron Arad a porté plainte contre Moustapha Dirani, l’accusant d’avoir maltraité l’aviateur.
« Dirani a été impliqué dans l’enlèvement de Ron et l’a détenu pendant deux ans durant lesquels il l’a torturé et maintenu sans nourriture pendant des semaines, avant de le vendre aux Syriens, à des enquêteurs de l’ex-Union soviétique, qui l’ont durement maltraité, et remis aux Iraniens », a affirmé hier à la radio israélienne Hen Arad, frère de l’aviateur.
Il a précisé que la famille Arad a engagé des poursuites contre Dirani, auquel elle réclame environ 20 millions de dollars de dédommagements pour les souffrances ainsi infligées.
Hen Arad a estimé qu’un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah devrait « exclure la libération de Dirani ».
Selon les récentes conclusions d’une commission d’enquête en Israël dirigée par le juge à la retraite Eliahu Vinograd, il est impossible d’établir la mort de Ron Arad et il faut donc le considérer comme vivant.
Sa famille avait demandé aux autorités israéliennes de tenir compte de ce rapport et par conséquent de ne pas dissocier le cas de l’aviateur des autres Israéliens disparus au Liban.
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a annoncé, dans une interview au quotidien Maariv, que son gouvernement devra se réunir au complet pour approuver un éventuel échange de prisonniers avec le Hezbollah.« Si nous parvenons à un accord, il devra être approuvé par l’ensemble du gouvernement », a indiqué M. Sharon, selon un extrait de cet entretien devant paraître...