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MANIFESTATION - Soirée libano-tchèque au « Mövenpick » Swinguons tchekia (photo)

La grande piscine olympique du Mövenpick reflétait ses eaux bleues illuminées par des spots sous un firmament étoilé en cette fin d’été aux nuits toujours chaudes. Mais chaude, bien « hot » était la musique célébrant le Festival libano-tchèque pour la promotion de la culture et du tourisme des deux pays. Swingons tchekia avec Ondrej Havelka et ses Melody Makers en droite ligne de la capitale du pays de Dvorak.
Notes gaies et fraîches pour dire la beauté de vivre et la nostalgie des années 1930-40 avec, en prime, le sens du glamour des « musicals » hollywoodiens entre les deux guerres. Brochettes d’airs évoquant un passé finalement pas si loin, comme ce film de Woody Allen rappelant la douceur des Radio Days.
Plus d’une quinzaine de musiciens, avec Ondrej Havelka derrière le micro et la présence des Havelka Sisters, le ton était, entre humour et charme, à une tranche des jours d’antan… Rythmes chaloupés, paroles de miel, rêverie sur fond de notes aériennes et légères, le swing déroulait son ruban soyeux entre une trompette chantant le mal de vivre de la crise de 1930 et la trombone rappelant l’éveil des sensualités qui se libèrent. Hoogie Boogie, I Found My Baby, Cheek to Cheek, un air de Gershwin, et le répertoire s’enrichit au fur à mesure que la nuit s’avance avec les danseurs qui prennent d’assaut la piste.
Parterre sélect et trié sur le volet pour cette soirée où un grand buffet était dressé avec des spécialités culinaires surtout tchèques.
Du goulash au pancake, aux pommes de terre, en passant par la terrine aux légumes, les fromages du terroir, les viandes fumées, les poissons aux sauces savoureuses et les succulentes pâtisseries variées, le tout était arrosé de vins libanais et de la Moravie avec une eau minérale qui nous aurait fait rêver de Karlovy Vary et de Marienbad. Justement, Marienbad était de concert avec les invités puisque ce fut un des lots de la tombola qui incluait, bien entendu, la finesse du cristal de Bohême entre chandeliers et vases.
Sur deux écrans géants, dressés par-delà les tables et les buffets avec chefs et marmitons à toque blanche, défilaient aussi les images de la ville et du pays de Kundera. Splendides paysages naturels, architecture ancestrale et élégante, mannequins à la mode et artisanat prestigieux donnaient la pleine mesure d’un pays qu’on gagnerait à mieux connaître. Entre-temps, les dernières notes finissent de s’égrener. Encore une chanson, On My Own.
C’est reparti pour la danse quand, face à la mer, les onze statuettes en plomb travaillé de Nadim Karam, comme un rappel de la procession archaïque qui a fait le tour de Prague, muettes mais éloquentes, observent, impassibles, l’immense feu d’artifice qui a embrasé le ciel de velours avec ses lustres éblouissants mais éphémères. Un air de fête qui traîne sur les mélodies de l’ensemble Havelka, joli pont qui relie Prague à Beyrouth dans un collier de notes « swingantes » et bleues...

Edgar DAVIDIAN
La grande piscine olympique du Mövenpick reflétait ses eaux bleues illuminées par des spots sous un firmament étoilé en cette fin d’été aux nuits toujours chaudes. Mais chaude, bien « hot » était la musique célébrant le Festival libano-tchèque pour la promotion de la culture et du tourisme des deux pays. Swingons tchekia avec Ondrej Havelka et ses Melody Makers en droite ligne de...