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Sécurité - Damas et Beyrouth multiplieraient les gestes de bonne volonté en direction de Washington L’armée démantèle un nouveau réseau terroriste avec l’aide de la Syrie

L’armée libanaise a annoncé hier avoir démantelé, avec l’aide de la Syrie, un nouveau « réseau terroriste » qui préparait des attentats au Liban, notamment contre l’ambassade des États-Unis.
« Les services de renseignements libanais et ceux de l’armée syrienne présente au Liban ont arrêté des membres libanais et palestiniens d’un réseau qui planifiait des attentats contre l’ambassade des États-Unis au Liban », a indiqué à l’AFP le général Élias Farhat, chef du service de presse de l’armée. Il a précisé que les membres du réseau arrêtés étaient au nombre de neuf : des Libanais et des Palestiniens. Le général Farhat a ajouté que le réseau prévoyait également d’« attaquer des postes militaires libanais et de l’armée syrienne au Liban et de kidnapper une personnalité politique libanaise ». Selon des sources judiciaires citées par la LBC, le réseau serait composé de neuf Libanais et de deux Palestiniens, et serait lié à el-Qaëda.
Auparavant, un communiqué de l’armée libanaise avait indiqué qu’un réseau « planifiant des attentats, notamment contre l’ambassade d’une grande puissance occidentale et contre des centres de l’armée et de la police », avait été arrêté.
Les « terroristes planifiaient également le rapt d’officiels libanais pour obtenir la libération de certains de leurs complices déjà arrêtés », avait ajouté le communiqué.
Rappelons que le tribunal militaire de Beyrouth avait engagé le 8 mai des poursuites contre 31 personnes, dont deux Libanais, accusées d’avoir planifié sans succès trois attentats contre l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, son convoi et le siège de la chancellerie américaine.
Ces deux hommes, ainsi que cinq autres Libanais et deux Palestiniens étaient également poursuivis par le tribunal militaire pour des attentats à la dynamite perpétrés au cours des derniers mois contre quatre succursales de chaînes américaines de restauration rapide et un grand magasin britannique.
Un Libanais soupçonné d’appartenir au groupe et arrêté en Syrie avait alors été remis aux autorités libanaises, qui avaient indiqué à l’époque que neuf personnes recherchées étaient toujours en fuite.
Parmi elles figurait notamment un Yéménite, surnommé Ibn al-Chahid, dont on ignore l’identité, et qui serait l’instigateur des actions de ce réseau.
Trois membres du groupe ont été déférés hier devant le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Maroun Zakhour. Il s’agit de Nasser Omar, Jalal et Jihad Methlej.

Gagner du temps
Des personnalités libanaises ont perçu dans le démantèlement de ces réseaux terroristes des gestes de bonne volonté en direction des États-Unis.
« Damas et Beyrouth ne pouvant pas donner immédiatement satisfaction à Washington concernant le Hezbollah et les groupes palestiniens ont choisi de rassurer les Américains d’une autre manière », a affirmé à l’AFP un député libanais prosyrien qui a requis l’anonymat.
« Ils ont multiplié les gestes de bonne volonté en montrant qu’ils s’occupent de la sécurité de leur mission diplomatique au Liban et de son personnel et ont annoncé avoir étouffé dans l’œuf des attentats antiaméricains planifiés par des fondamentalistes musulmans », a-t-il souligné.
Par ailleurs, selon un ancien ministre, « il s’agit d’un palliatif qui vise à gagner du temps en attendant un possible marché entre les dirigeants syriens et les États-Unis sur l’essentiel ».
Dans les deux affaires, l’armée libanaise a tenu à souligner « l’aide » que lui ont apportée les services de renseignements syriens opérant au Liban, pour le démantèlement de ces réseaux.
Dans les deux cas, après la publication de communiqués sibyllins, l’armée s’est empressée d’indiquer que la cible des terroristes était bien des intérêts diplomatiques américains.
D’autre part, toujours selon l’AFP, les autorités libanaises entretiennent un certain flou sur l’identité des membres des réseaux antiaméricains anéantis et n’ont pas précisé si les neuf personnes dont l’arrestation a été annoncée jeudi étaient celles encore recherchées depuis le 8 mai. Des sources judicaires citées par l’agence al-Markazia ont justifié ce flou en arguant de la nécessité de boucler l’enquête et de publier les actes d’accusation adéquats.
L’armée libanaise a annoncé hier avoir démantelé, avec l’aide de la Syrie, un nouveau « réseau terroriste » qui préparait des attentats au Liban, notamment contre l’ambassade des États-Unis.« Les services de renseignements libanais et ceux de l’armée syrienne présente au Liban ont arrêté des membres libanais et palestiniens d’un réseau qui planifiait des...