ESTIVALES - Défilé de mode, théâtre, conférence et sport Deir el-Qamar : week-end chargé(photos)

Esmod, l’école française de stylisme, bien connue déjà, a présenté les créations de ses jeunes diplômés. Doués, les stylistes et les modélistes libanais ont offert un choix de vêtements masculins et feminins, allant des tenues de soirée aux tenus décontractées, alliant élégance et sobriété. Un univers particulier où la garde-robe des adolescents n’était pas omise non plus. Yolla Labaki, Diane Ferjane, Nadine Tabet, Chrystelle Cortbawi, Nura Abuizzedine, Wafaa Aoun, Moussa Ramadan, Rabab Hamaoui, Julien Abboud et tant d’autres encore ont confirmé leurs talents de créateurs uniques et originaux. Chaque modèle a préservé les valeurs fondamentales de la couture. Un véritable hommage a été rendu à nos jeunes artistes qui ont eu recours à une présentation chorégraphique des plus modernes : sur un fond de musique rap, un mannequin a defilé en exécutant une danse corporelle des plus appréciées. À noter la présence de Mounir Mouffarrège, très connu dans le monde luxueux de la mode parisienne. Ayant dirigé, il y a quelques années, la grande maison de couture Chloé, c’est lui qui y a introduit la styliste Ella McCartney, qui n’est autre que la fille du chanteur des Beatles, Paul Mc Cartney. Aujourd’hui, c’est avec la non moins célèbre maison Worth qu’il collabore. Sa présence au défilé d’Esmod a-t-elle une signification ?

Conférencier prestigieux
Le même jour, Dar al-Aytam, en collaboration avec le CCF, a offert un attendrissant spectacle de chants, de mimes et de danses folkloriques, dans le beau cadre de la kaissaryeh.
Grâce a l’étroite collaboration du CCF, la culture française était à l’honneur, samedi. Henry Laurens, membre de la Mission culturelle française à Beyrouth, y clôture sa mission pour reprendre son prestigieux poste de professeur au Collège de France. Talentueux conférencier, avec un CV à couper le souffle, ce spécialiste de l’orientalisme a tenu en haleine un auditoire averti pendant une heure trente, sous les majestueuses arcades de la kaissaryeh. « L’histoire de l’orientalisme francais du XVIIe au XXe siecle, un parcours au galop de près de quatre siècles » : c’est ainsi qu’Henry Laurens a présenté son sujet. Quant à son parcours à lui, il confirme ce que disait Rilke dans ses Conseils à un jeune poète : «L’érudition agrandit le champ de l’expérience, et l’expérience des hommes et des choses est la base du talent. »

Rire, vélo et pétanque
L’alliance du rire et de l’espièglerie a clôturé la soirée au sérail où l’atelier de théâtre Toc Toc Toc a présenté la piece Ils se sont aimés, une comédie jouée à Paris par Muriel Robin et Pierre Palmade. Nadine Mokdessi et ses acteurs amateurs ont gracieusement offert leur spectacle au comité des Estivales. Un divertissement pur et simple, où les jeunes comédiens se sont attiré les applaudissements d’un public nombreux et acquis. Karine Tawil, beauté et charme confirmés ; Carole Tarazi, élégance et finesse assurées ; Nicole Debbas, humour et espièglerie ; Frida Chémali, coquetterie chantante ; Sylvia Dakkak, un ange planant sur les nuages, avait un rôle taillé à sa mesure ; Thierry Anid, au regard de beau ténébreux ; Doumit Raïdy, très convaincant ; Christophe Brugger, presque professionnel, et tous les autres jeunes talentueux.
Le sport tient une place précieuse dans l’agenda des Estivales : une course cycliste organisée par les Éclaireurs et les Scouts du Liban et une course VTT, parrainée par la Fédération libanaise de cyclisme, se sont déroulées dans la forêt municipale. Dimanche, en clôture du week-end, un tournoi de pétanque interclubs (Pointoutir, Tripoli, Satellity et Deir el-Qamar) a eu lieu a Aïn Ourit, suivi d’un déjeuner et d’une distribution de prix . En attendant les activités du week-end prochain. Bien parties les Estivales.