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Vie politique - Plaidoirie pour un scrutin fondé sur la proportionnelle Hoss présente un projet de loi électorale

Ancien chef de gouvernement, M. Sélim Hoss a présenté hier, au nom du Forum de l’action nationale qu’il préside, un projet de loi électorale fondé sur la proportionnelle, susceptible, selon lui, d’assumer une représentation populaire optimale à la Chambre.
M. Hoss a présenté son projet au cours d’une conférence de presse, qu’il a tenue au siège de l’Ordre de la presse, en présence des députés Hussein Husseini, Ali Ammar, Mohammed Berjaoui, Ghassan Moukheiber, Oussama Saad, des anciens ministres Issam Naaman et Mohammed Youssef Beydoun, des anciens députés Tammam Salam, Zaher Khatib, Zouheir Obeydi, Habib Sadek, ainsi que de représentants du PSP, du PCL et des Kataëb. Selon les explications de M. Hoss, l’adoption de la proportionnelle lors des législatives est susceptible de rééquilibrer la vie politique et d’initier par conséquent une réforme administrative et un redressement économique. Pour lui, le besoin d’un changement au Liban est pressant. « Le système en place a donné naissance à une conjoncture marquée par le confessionnalisme, le sectarisme, la corruption à tous les niveaux de l’État, un laisser-aller au niveau administratif, un déficit financier permanent et une régression de la démocratie », a-t-il expliqué, estimant qu’un scrutin fondé sur la proportionnelle est de nature à inverser cette tendance.
Ce système, a poursuivi M. Hoss, est de nature à assurer une égalité de chances entre les candidats, « que ce soit à travers la définition d’un plafond pour les dépenses électorales, ou la mise en place de garde-fous médiatiques et publicitaires, susceptibles de limiter le rôle de l’argent électoral ».
« En fonction du système en vigueur, même si la bataille se limite dans une circonscription à deux listes, celle qui obtient 51 % des voix des électeurs remporte la totalité des sièges de la circonscription et monopolise ainsi l’entière représentativité de la région. L’autre n’est donc pas considérée comme étant représentative même si, pratiquement, elle représente la moitié des électeurs. Avec la proportionnelle, la liste qui obtient 55 % des voix remporte la proportion correspondante des sièges d’une circonscription électorale. De la sorte, la représentativité populaire sera juste, puisque tout le monde, même la minorité de candidats, sera représenté à la Chambre », a encore expliqué M. Hoss.
Il a donné l’exemple de Beyrouth : « La capitale est représentée par 19 sièges au Parlement. Si l’une des listes obtient 60 % des voix, avec le système actuel, c’est elle qui remporte la totalité des sièges, alors qu’avec la proportionnelle, cette liste remporterait 11 siège et sa rivale 8 sièges. »
Le projet de loi proposé par M. Hoss se situe dans six pages. Il expose dans le détail, dans un premier chapitre, les modalités du scrutin, fondé sur le mohafazat comme circonscription, au niveau des candidatures, du vote, du décompte des voix et de l’annonce des résultats.
Le deuxième chapitre a pour titre : « L’égalité de chances entre les candidats ». Il comprend les conditions relatives aux dépenses et à la publicité électorales et définit dans le détail les opérations qui peuvent s’inscrire dans le cadre de ces deux éléments. Pour M. Hoss, le plafond des dépenses autorisées pour une campagne électorale doit être de 100 millions de livres et de 25 millions de livres pour un candidat qui choisit d’adhérer à une liste, les 75 millions restants étant considérés comme faisant partie des dépenses communes.
Ancien chef de gouvernement, M. Sélim Hoss a présenté hier, au nom du Forum de l’action nationale qu’il préside, un projet de loi électorale fondé sur la proportionnelle, susceptible, selon lui, d’assumer une représentation populaire optimale à la Chambre.M. Hoss a présenté son projet au cours d’une conférence de presse, qu’il a tenue au siège de l’Ordre de la...