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Le cabinet resterait jusqu’à l’élection présidentielle

Réfutant les bruits sur un changement ministériel dans les prochains mois, voire dans les prochaines semaines, un ministre soutient que les Trente vont rester jusqu’à l’élection présidentielle. À l’appui de son pronostic optimiste, ce membre influent du pouvoir avance les arguments suivants :
– La principale menace pesant sur l’existence du gouvernement découlait des querelles entre les présidents. Or ces tensions sont maintenant dissipées. Une entente minimale a été instaurée, pour préserver la stabilité politique du pays. Cela, sur base, d’abord, du soutien apporté au président Lahoud par la Syrie, qui considère que le régime est une ligne rouge qu’aucun n’est autorisé à outrepasser. Sur base, ensuite, de l’inamovibilité du président Hariri décrétée également par la Syrie, qui le juge comme étant toujours indispensable. D’autant qu’il reste un allié fidèle, qui défend les vues de Damas dans les instances internationales et les grandes capitales. D’autant, aussi, que le Premier ministre joue le jeu de l’apaisement demandé par les décideurs. En se montrant déterminé à éviter désormais tout clash avec le régime, la Constitution devant arbitrer tout différend, soit à l’amiable, soit par vote en Conseil des ministres.
– Dans ce contexte, lorsque le régime avait relancé Damas en vue de l’éviction de Hariri, comme de certains ministres, il lui avait été répondu que les circonstances ne permettaient pas de donner une suite favorable à sa demande. Les Syriens avaient ajouté qu’ils étaient cependant disposés à traiter les raisons du mécontentement présidentiel, pour les gommer. Ils ont de fait prié Hariri de ne plus s’opposer aux vues du chef de l’État. Sans quoi il se verrait reprocher de dilapider les fonds publics par rapport aux expropriations comme au cellulaire ou d’autres sujets qui amènent le régime à se montrer suspicieux. Dans le même esprit, les ministres ont été invités à éviter tout heurt avec la présidence de la République et à ne pas étaler leurs critiques dans les médias. Une même invite a été lancée à l’adresse de certains hauts fonctionnaires en froid avec le régime.
– Donc, après avoir assaini le climat ambiant, la Syrie a pu maintenir en place les constantes. Un statu quo qui signifie que le régime est à l’abri de tout affaiblissement et la présidence du Conseil de tout départ précipité. Hariri, pour sa part, obtient de ne pas être accusé de provoquer un blocage à seule fin d’empêcher le régime de terminer son mandat sur des réalisations positives. De plus, Hariri peut se laver les mains, éventuellement, de l’échec des décisions prises en Conseil des ministres par une majorité qui ne lui est pas acquise. Dès lors, il désamorce tout prétexte de le déboulonner.
– Enfin, selon ce ministre, la plupart des chefs d’État précédents propageaient volontiers, en fin de parcours, des bruits sur la reconduction de leur mandat. Sinon pour la préparer, du moins pour éviter l’affaiblissement qui accompagne la proximité du départ. À un an de la fin de son mandat, le président Lahoud quant à lui semble plus fort qu’à son début. Et cela, sans recourir aux rumeurs sur le renouvellement mais avec le soutien de la Syrie. Moyennant quoi, Hariri de son côté évite d’être bousculé. Dès lors, un changement de cabinet n’a aucune raison d’être. Sauf, bien entendu, si les querelles interprésidentielles devaient reprendre. Ou si des bouleversements régionaux devaient imposer la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. On peut également penser que, quatre ou cinq mois avant la présidentielle, on se mettrait d’accord pour installer un cabinet provisoire de transition, conclut ce ministre.
Émile KHOURY
Réfutant les bruits sur un changement ministériel dans les prochains mois, voire dans les prochaines semaines, un ministre soutient que les Trente vont rester jusqu’à l’élection présidentielle. À l’appui de son pronostic optimiste, ce membre influent du pouvoir avance les arguments suivants :– La principale menace pesant sur l’existence du gouvernement découlait des...