Jusqu’au 28 juin, à la galerie Agial, elle présente des œuvres où l’émotivité prime, tout en développant une réflexion, explique-t-elle, « autour du thème de l’identification ».
Sur ces papiers et ces toiles, des chiffres, des empreintes digitales et des lettres, formant indéfiniment, en arabe, les mêmes mots, « watan » et « mouwaten ». À travers une palette de rouge et d’ocre profonds, l’artiste travaille par couches successives et, plus particulièrement, sur le papier transparent, à l’envers et à l’endroit, donnant ainsi à l’ensemble une profondeur vérifiée, même si l’on est toujours dans le domaine de l’aplat.
Travaillant par touches et par couches progressives, l’artiste a voulu « employer une palette et des motifs très limités, tout en peignant de manière très spontanée ». Ghada Jamal a réussi à contourner le piège de la monochromie décorative en « accélérant le rythme des peintures », ajoute-t-elle, grâce aux lettres et aux chiffres.
Un ensemble pour le moins intéressant, où l’attachement, voire l’amour à un pays quitté puis retrouvé, prend ici une authentique tournure esthétique.
D.G.
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