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BAABDA - Les présidents de la République et de la Chambre évaluent la visite de Powell Le Liban table sur la diplomatie pour consolider sa position(photo)

Il était tout naturel que les chefs de l’État, Émile Lahoud, et du Parlement, Nabih Berry, évaluent la visite du secrétaire d’État américain, Colin Powell, à Damas puis à Beyrouth, vendredi et samedi derniers, au cours de leur premier entretien après le départ du responsable US. Selon M. Berry, toutes les informations filtrées à la presse durant le week-end, au sujet de l’entretien de M. Powell avec les autorités libanaises, correspondent effectivement à la réalité. C’est ce que le chef du Parlement a confié aux députés qu’il a reçus, comme chaque mercredi, place de l’Étoile, au terme de sa visite hebdomadaire à Baabda, en faisant remarquer qu’« il n’y a pas de secrets dans ce pays ». Le secrétaire d’État US avait, rappelle-t-on, demandé à la Syrie de fermer les bureaux des organisations extrémistes palestiniennes à Damas et de cesser de soutenir le Hezbollah, brandissant la menace d’éventuelles sanctions au cas où elle ne se conformerait pas aux exigences américaines. Il avait aussi demandé au Liban de désarmer le Hezbollah et de déployer l’armée à la frontière avec Israël, dans un délai ne dépassant pas les cinq mois. Si le Liban se garde bien d’évoquer pour l’heure la suite qu’il compte donner aux requêtes US, il semble apparemment vouloir engager une campagne diplomatique pour consolider sa position face à Washington. Le président de la Chambre entreprend actuellement des contacts avec le secrétariat général de la Fédération parlementaire arabe pour que cette organisme tienne à Beyrouth une réunion dont le principal objectif sera d’examiner les moyens de faire face à la campagne américaine contre le Liban et la Syrie et de discuter dans le même temps de la situation dans la région après l’opération militaire américano-britannique en Irak, selon les députés reçus place de l’Étoile. Au cours de la réunion, qui aurait lieu le 3 et le 4 juin prochain, le Liban proposera la formation d’un Parlement arabe. M. Berry, qui a exposé ce projet devant le chef de l’État, lui a également demandé de parrainer cette réunion, qui aurait de fortes chances de se dérouler à Beyrouth, puisque la majorité des chefs des parlements arabes, avec qui un contact a été établi, a déjà répondu par l’affirmative. Devant les parlementaires, M. Berry a fait remarquer que l’Administration américaine est engagée dans une guerre dans l’intérêt d’Israël. « C’est la première fois dans l’histoire du monde qu’un pays s’engage dans une guerre pour un autre », a-t-il déclaré, selon ses visiteurs, estimant que « l’attaque américaine contre l’Afghanistan a constitué pour Washington la porte d’entrée au Moyen-Orient ». Pour le président de la Chambre, il ne fait pas de doute que le pétrole est l’une des raisons qui ont poussé les États-unis à envahir l’Irak. « Le peuple américain représente 6,3% des habitants du monde et consomme près de 60 % du pétrole de la planète », a-t-il dit, toujours selon ses visiteurs. Concernant « la feuille de route », M. Berry s’est dit convaincu qu’Israël s’opposera à l’établissement d’un État palestinien et fera échec au plan de paix.
Il était tout naturel que les chefs de l’État, Émile Lahoud, et du Parlement, Nabih Berry, évaluent la visite du secrétaire d’État américain, Colin Powell, à Damas puis à Beyrouth, vendredi et samedi derniers, au cours de leur premier entretien après le départ du responsable US. Selon M. Berry, toutes les informations filtrées à la presse durant le week-end, au sujet...