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Dossier régional - Tom Lantos a été reçu à Damas par Bachar el-Assad Un congressman US réclame un retrait à terme du Liban et un arrêt du soutien au Hezbollah

Un congressman démocrate californien a demandé à la Syrie de fermer les bureaux d’organisations palestiniennes radicales et cesser de soutenir le Hezbollah, sous peine de sanctions. Pour Tom Lantos, il est « inacceptable » que le Hezbollah contrôle la frontière israélo-libanaise. « La frontière doit être contrôlée par l’armée libanaise et non par une organisation terroriste », a-t-il dit. Soulignant que les troupes syriennes stationnées au Liban « devraient se retirer à terme » de ce pays. « J’espère que la Syrie ne continuera pas à soutenir le Hezbollah ni à maintenir des bureaux de terroristes (palestiniens) à Damas », a-t-il indiqué, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien avec le président syrien, Bachar el-Assad. « Si la Syrie maintient ces bureaux à Damas et poursuit son aide militaire au Hezbollah, nous en tirerons les conséquences et j’œuvrerai personnellement pour (promulguer) une loi prévoyant des sanctions » contre la Syrie au Congrès, a affirmé Tom Lantos, arrivé vendredi soir dans la capitale syrienne. Sachant qu’il y a quelques semaines, le Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restauration Act (SALSA) a été remis à l’ordre du jour par quatre congressmen – deux sénateurs et deux représentants – démocrates et républicains. Un projet de loi qui prévoit, en gros, des sanctions économiques et politiques contre Damas. Et qui vise à « contraindre la Syrie à cesser son occupation du Liban, son soutien au terrorisme et à renoncer à ses armes de destruction massive ». « Nous sommes prêts à ouvrir une nouvelle page (entre Washington et Damas), mais la clé est entre les mains du président Assad », a néanmoins tenu à nuancer Tom Lantos. Estimant que la chute de Saddam Hussein a créé une « occasion historique pour un nouveau départ des relations syro-américaines. Je compte jouer un rôle clé si ces relations avancent dans une direction totalement nouvelle et constructive », a-t-il promis, ajoutant qu’il avait « suggéré au président Assad de saisir cette opportunité » en suivant une nouvelle politique. Rappelons que le Hezbollah, soutenu par l’Iran et la Syrie, est considéré par ces deux pays – ainsi que, bien évidemment, par le Liban – comme un mouvement de libération, alors que les États-Unis l’ont classé comme une organisation terroriste. De plus, d’après Damas, les groupes palestiniens présents sur son territoire, comme le Hamas ou le Jihad islamique, ne disposent « que de bureaux de presse ». Rappelons également que depuis la chute du régime de Saddam Hussein, Washington a accusé Damas, notamment, d’héberger ou de laisser passer des responsables de l’ancien pouvoir en place à Bagdad, d’avoir autorisé des volontaires étrangers à traverser ses frontières pour aller combattre aux côtés des Irakiens pendant la guerre menée par la coalition anglo-US, et de développer des armes de destruction massive. Répétant qu’il était un survivant de l’Holocauste, le congressman américain a souligné que son pays était « déterminé » à poursuivre sa guerre contre le terrorisme jusqu’à son éradication. Nous voulons voir au Proche-Orient « des pays respectant les droits de l’homme, vivant en paix avec leurs voisins, prêts à saisir l’énorme occasion fournie par le XXIe siècle », a-t-il ajouté. Affirmant avoir exprimé sa « profonde inquiétude » devant Bachar el-Assad concernant l’incarcération en Syrie de « députés, journalistes et universitaires », ce qui est « incompatible », a-t-il dit, avec la société moderne du troisième millénaire. Signalons enfin que le secrétaire d’État US, Colin Powell, est attendu prochainement en Syrie – et peut-être même au Liban –, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient. Dans une interview publiée vendredi par nos confrères d’al-Hayat, il avait appelé Damas à coopérer avec Washington. « J’attends du côté syrien une coopération. Je me rends en Syrie pour discuter de toutes les questions concernant le soutien au terrorisme et les frontières avec l’Irak », avait-il dit.
Un congressman démocrate californien a demandé à la Syrie de fermer les bureaux d’organisations palestiniennes radicales et cesser de soutenir le Hezbollah, sous peine de sanctions. Pour Tom Lantos, il est « inacceptable » que le Hezbollah contrôle la frontière israélo-libanaise. « La frontière doit être contrôlée par l’armée libanaise et non par une organisation...