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Droits de l’Homme - Le député de Tripoli s’élève contre les abus de pouvoir et les pratiques répressives de certains responsables Ahdab dénonce la collusion entre les juges et les « Services »(photo)

M. Mosbah el-Ahdab, député de Tripoli, s’est livré à un véritable procès de l’appareil judiciaire et sécuritaire de l’État, s’élevant contre les abus de pouvoir et les pratiques répressives de certains responsables qui exploitent leurs positions afin de se livrer à des règlements de comptes à caractère clientéliste. M. Ahdab a vivement dénoncé sur ce plan ce qu’il a qualifié de collusion entre certains juges et services de sécurité. « Qu’est-il advenu de l’État de droit et des institutions, s’est notamment interrogé M. Ahdab. De temps en temps, ceux qui sont au pouvoir et qui prétendent veiller à l’État de droit et des institutions apportent la preuve que les atteintes à la liberté des citoyens constituent l’un des fondements de leur autorité. À titre d’exemple, il y a près de trois mois, les services de sécurité ont appréhendé trois honnêtes habitants de Tripoli, Jihad Maneh, Ali Chiho et Khaked Hassoun, qu’ils ont accusés d’avoir placé des charges explosives devant les établissements Spinney’s, à Tripoli. Dès le début, nous étions convaincus de leur innocence et nous savions qu’ils étaient poursuivis parce qu’ils sont proches de Mosbah el-Ahdab avec qui on cherche à régler certains comptes politiques. » « Au début de cette affaire, a poursuivi M. Ahdab, nous avons gardé le silence par respect pour la magistrature et afin que la justice suive son cours de manière à innocenter les trois personnes en question. Peu de temps après, les services de sécurité ont arrêté un groupe de personnes impliquées dans l’explosion qui a visé le restaurant McDonald’s, à Dora. Ces personnes ont avoué clairement qu’elles avaient placé les explosifs à l’entrée de Spinney’s, à Tripoli. Ces aveux constituent une preuve flagrante, mais les responsables en charge de l’instruction n’en ont pas tenu compte. Au lieu de libérer les trois personnes placées en état d’arrestation, la détention a été maintenue et se poursuit d’une manière injuste depuis trois mois. » À la lumière du cas des personnes susmentionnées, M. Ahdab a tenu à mettre l’accent sur les quatres points suivants : – Les enquêtes menées et les rapports soumis par les divers services de sécurité n’ont pu apporter aucune preuve contre les trois personnes en question. Il n’en demeure pas moins que les chambres occultes et obscures regroupant une coalition de certains magistrats et de certains services de sécurité se sont employées à maintenir ces personnes en état d’arrestation le plus longtemps possible, en violation des lois en vigueur. – Les membres de ces chambres obscures ont prétendu que ce qui se passait était voulu par les Syriens. Or, nous savons que les frères syriens sont loin de se livrer à ce genre de pratiques. La vérité est que les responsables de ce type de comportement exploitent leur position et leurs relations pour régler des comptes personnels et pour faire pression sur leurs détracteurs ou leurs concurrents. – Il faudrait savoir qui serait susceptible d’indemniser les trois personnes précitées pour les torts qu’elles ont subis publiquement à la suite des informations filtrées aux médias sur base de rapports et d’indiscrétions émanant de ces chambres obscures, en coopération avec les services agissant en pleine nuit. – On en arrive à s’interroger sur le caractère sérieux du slogan portant sur la primanuté de l’État de droit et des institutions. Ce slogan a été vidé de son contenu en raison des agissements visant à imposer la loi de l’État répressif dont le but est de museler et de marginaliser les opposants par tous les moyens possibles.
M. Mosbah el-Ahdab, député de Tripoli, s’est livré à un véritable procès de l’appareil judiciaire et sécuritaire de l’État, s’élevant contre les abus de pouvoir et les pratiques répressives de certains responsables qui exploitent leurs positions afin de se livrer à des règlements de comptes à caractère clientéliste. M. Ahdab a vivement dénoncé sur ce plan ce...