Diplomatie - L’ambassadeur de l’émirat reçu au palais Bustros Obeid : La crise libano-koweïtienne est résolue(photo)

La crise libano-koweïtienne, qui avait éclaté en février en raison du différend sur l’Irak, a été résolue, a affirmé hier le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. « Ce qui a assombri les relations libano-koweïtiennes fait désormais partie du passé et les liens de fraternité et de coopération ont repris le dessus », a déclaré M. Obeid à l’issue d’un entretien au palais Bustros avec l’ambassadeur du Koweït, Ali Souleiman as-Saïd. « Il s’agit de relations historiques qui n’appartiennent pas à un gouvernement ou à une époque », a-t-il ajouté. Interrogé par la presse sur le point de savoir s’il avait l’intention de se rendre au Koweït pour parachever cette réconciliation, le ministre a souligné que son entretien avec l’ambassadeur constituait une « première étape » qui devrait être suivie d’autres et indiqué qu’à ce stade, il ne lui a pas encore été adressé d’invitation à se rendre dans l’émirat. De son côté, l’ambassadeur koweïtien a déclaré que « le ministre Obeid est soucieux de renforcer les relations entre les pays arabes, notamment entre le Liban et le Koweït ». « Par la sagesse et le bon sens, ces relations iront de l’avant », a-t-il dit. À un journaliste qui s’inquiétait de savoir si les touristes koweïtiens allaient affluer cette année au Liban, le dipomate a eu une réponse pour le moins vague. « Les Koweïtiens aiment beaucoup le Liban et je m’attends à ce que leur affluence dans ce pays soit à la mesure de cet amour. » Le Koweït avait pris ombrage de l’attitude du Liban qui, s’alignant sur la Syrie, avait critiqué la mise par le Koweït de son territoire à la disposition de la coalition américano-britannique qui est intervenue militairement en Irak. À la mi-février, le Koweït avait formellement protesté contre le Liban qui présidait une réunion ministérielle de la Ligue arabe, accusant son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Mahmoud Hammoud, d’avoir publié une résolution appelant les États membres à ne pas accorder de facilités militaires aux forces de la coalition, sans tenir compte des réserves koweïtiennes. Des députés koweïtiens avaient alors appelé à sanctionner le Liban en ne lui accordant plus de crédits. Le Koweït est l’un des principaux bailleurs de fonds du Liban et lui a versé le 23 janvier 300 millions de dollars, conformément à l’engagement pris en novembre par la conférence de Paris II, pour aider Beyrouth à résorber sa dette.