Rechercher
Rechercher

Actualités

Présidence - Beyrouth n’a pas changé de position au sujet de l’Irak, affirme le chef de l’État Lahoud : Le Liban ne risque rien parce qu’il n’a pas d’armes de destruction massive (photo)

Le président de la République, Émile Lahoud, a affirmé hier que le Liban n’avait rien à craindre parce qu’il ne dispose pas d’armes de destruction massive et qu’il n’existe chez lui ni fondamentalisme ni extrémisme. Il a par ailleurs indiqué que la position du Liban à l’égard du problème irakien était inchangée et que Beyrouth continuait à s’opposer à « la force unilatérale » hors du cadre de l’Onu. M. Lahoud a tenu ces propos devant des étudiants de diverses universités au Liban, qu’il a reçus hier au palais présidentiel de Baabda. S’adressant aux étudiants et, à travers eux, aux jeunes Libanais en général, M. Lahoud a dit : « Votre génération a devant elle beaucoup de responsabilités. Vous êtes capables de donner, mais à la condition que votre engagement soit au service du Liban tout entier, pour toutes ses régions et toutes ses confessions. » « La force du Liban réside dans le fait qu’il représente un message pour le monde, un message à travers lequel les Libanais apparaissent comme unis. C’est cette force qui nous protège de l’intérieur et qui fait de nous un modèle à imiter », a-t-il ajouté. « On a cherché à engloutir le Liban dans les dissensions et les conflits, mais il est finalement parvenu, grâce à son unité, à libérer son sol et à réclamer et obtenir le recouvrement de ses droits sur les eaux du Wazzani », a-t-il affirmé. « Personne ne croyait que cette nation était capable de récupérer son territoire occupé et pourtant, c’est ce qui s’est produit. Dans le passé, nous devions payer le prix de toutes les divergences arabes et de tous les conflits régionaux. Aujourd’hui, en revanche, nous avons consolidé notre position, préservé la force et la stabilité du pays et donné au monde une image qui contredit celle qui nous était préparée. Nous avons de la sorte renforcé notre unité et montré notre attachement à la coexistence. Tel est l’acquis auquel est parvenu un État modeste par ses dimensions géographiques, mais grand par son rôle et par le message qu’il porte », a-t-il lancé. Lors d’une séance de questions-réponses qui a suivi, le chef de l’État a évoqué l’avenir de la région après la guerre en Irak. Il a indiqué à ce sujet que « la position du Liban n’a pas changé » et qu’elle était toujours similaire à celle qu’il avait prise avant le déclenchement des hostilités, « à savoir la nécessité de respecter la légalité internationale et les résolutions qui en émanent ». « Nous vivons au XXIe siècle », a poursuivi M. Lahoud, critiquant le recours « unilatéral » à la force de la part d’une puissance. Pour lui, un tel comportement « ne garantit pas aux nations et aux peuples que la puissance en question sera juste et respectera le droit ». Selon lui, « la marginalisation de l’Onu et l’ignorance de son rôle nous feront retomber au Moyen Âge et revenir à la loi de la jungle ». « À plusieurs reprises, nous avons souligné qu’il fallait que les Nations unies aient leur mot à dire, notamment dans le but de sauver le peuple irakien et sans tenir compte du régime (de Saddam Hussein). Aujourd’hui, à la lumière de ce qui s’est passé, les peuples du monde entier pensent comme nous, mais certains tentent de faire passer d’abord leurs intérêts propres et leurs besoins économiques. Pour notre part, nous envisageons la question sous l’angle du principe et du droit, et nous sommes convaincus que le Liban n’a rien à craindre parce que c’est un pays stable, qu’il n’a pas d’armes de destruction massive, pas de fondamentalisme et pas d’extrémisme », a-t-il affirmé. Rappelant que l’État a fait face à « des tentatives de déstabilisation, depuis les événements de Denniyeh en 1999-2000 et jusqu’à hier même (l’attentat de samedi dernier contre le McDo de Dora) », M. Lahoud a estimé que « c’est la confiance des Libanais dans leur autorité et l’aide qu’ils fournissent aux appareils de l’État qui ont permis à ce dernier de capturer les terroristes ». « Il est de l’intérêt de tout le monde que le Liban demeure un pays stable et sûr », a-t-il encore dit, soulignant que « toute attaque contre le Liban dans le but de satisfaire Israël et ses ambitions serait susceptible de menacer la stabilité dans la région ». Évoquant la situation dans laquelle se trouve la Ligue arabe, il a estimé « utile que les États arabes tirent la leçon des événements (d’Irak), apprennent des erreurs qu’ils ont commises et se solidarisent à nouveau pour redonner son rôle à la Ligue et renforcer sa présence ». Le président Lahoud a par ailleurs estimé « nécessaire que les États-Unis facilitent le retour des organisations internationales en Irak, car leur absence aura des répercussions négatives sur la position internationale à l’égard de Washington ».
Le président de la République, Émile Lahoud, a affirmé hier que le Liban n’avait rien à craindre parce qu’il ne dispose pas d’armes de destruction massive et qu’il n’existe chez lui ni fondamentalisme ni extrémisme. Il a par ailleurs indiqué que la position du Liban à l’égard du problème irakien était inchangée et que Beyrouth continuait à s’opposer à « la...