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Territoires occupés - Les désaccords retardent toujours les débats sur le pouvoir du futur Premier ministre Un chef du Jihad et 9 autres Palestiniens tués par les forces israéliennes à Gaza

Dix Palestiniens, dont un bébé de trois ans, ont été tués hier et une vingtaine d’autres blessés lors de deux incursions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, alors que le leader palestinien Yasser Arafat était de nouveau mis en minorité par son Parlement, qui débattait des prérogatives du futur Premier ministre. Le plus meurtrier des deux raids israéliens a eu lieu dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où sept Palestiniens, dont la petite Elham el-Assar, tuée d’une balle dans la tête, ont péri. Trois autres Palestiniens ont trouvé la mort à Beit Lahia (Nord). L’armée israélienne a affirmé que l’un des Palestiniens tués à Nousseirat était Mohammed Saafine, colonel du renseignement, présenté comme « un chef important » du Jihad islamique, un mouvement radical responsable de nombreux attentats anti-israéliens. En Israël, deux roquettes artisanales de type Qassam tirées à partir du nord de la bande de Gaza ont explosé sans faire de blessé à Sdérot (Sud). Les Brigades Ezzeddine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste Hamas, ont revendiqué ces tirs présentés comme une riposte aux incursions de l’armée. Les dix nouveaux morts tombés dans la bande de Gaza portent à 3 098 le nombre de personnes tuées depuis le début de l’intifada, fin septembre 2000, dont 2 323 Palestiniens et 717 Israéliens. Par ailleurs, deux membres des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, groupe armé issu du Fateh, ont été tués à Saïda, un village proche de Tulkarem (Cisjordanie), dans une explosion attribuée par les Palestiniens à Israël. L’armée a arrêté 25 Palestiniens recherchés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Les soldats ont également arrêté un député du CLP, Hossam Khader, 40 ans, dans le nord de la Cisjordanie. M. Khader est un responsable local du Fateh, mais aussi un critique connu de M. Arafat. À Ramallah (Cisjordanie), le Parlement (Conseil législatif palestinien, CLP), réuni pour fixer les pouvoirs du futur Premier ministre, a reporté ses débats à aujourd’hui, après que les partisans de M. Arafat eurent échoué à faire voter plusieurs amendements que celui-ci avait présentés pour préserver au maximum ses prérogatives. Le ministre de la Coopération internationale, Nabil Chaath, un proche de M. Arafat, a minimisé la portée de ce report et de cette nouvelle défaite du président de l’Autorité palestinienne face au CLP. « Les députés ont tout approuvé sauf un point qui pose problème, concernant le droit de M. Arafat de nommer ou de destituer les ministres. Ce n’est pas grand-chose par rapport aux pouvoirs que M. Arafat a déjà de nommer ou de destituer le Premier ministre », a-t-il déclaré à l’AFP. La réunion du CLP, la deuxième en une semaine, devait normalement aboutir à la nomination au poste de Premier ministre du numéro deux palestinien, Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen), auquel M. Arafat a offert le poste, mais qui n’a toujours pas donné sa réponse dans l’attente de voir quels seront ses pouvoirs. La nomination de M. Abbas est souhaitée par la communauté internationale, à commencer par les États-Unis et la Grande-Bretagne, ainsi que par Israël. Avant même l’ouverture de la session, un partisan des réformes, le député Qadoura Fares du Fateh, le mouvement de M. Arafat majoritaire au CLP, avait donné le ton, s’opposant aux changements requis par son chef. « Nous venons ici pour approuver ce que nous avions précédemment décidé. Je ne crois pas qu’il y ait lieu d’y apporter maintenant des changements. Jusqu’ici, nous avons donné une impression de sérieux et de progrès et il ne serait pas de notre intérêt de faire marche arrière », a-t-il dit. Lors de sa réunion du 10 mars, le CLP avait décidé de confier au Premier ministre la gestion des affaires internes, alors que les questions relevant de la sécurité nationale et des affaires étrangères restaient du ressort de M. Arafat.
Dix Palestiniens, dont un bébé de trois ans, ont été tués hier et une vingtaine d’autres blessés lors de deux incursions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, alors que le leader palestinien Yasser Arafat était de nouveau mis en minorité par son Parlement, qui débattait des prérogatives du futur Premier ministre. Le plus meurtrier des deux raids israéliens a eu lieu dans...