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Vie politique - La conjoncture régionale met un bémol aux différends internes L’ouverture d’un dialogue interne reportée sine die

Une source ministérielle a écarté l’ouverture d’un dialogue interne dans les circonstances actuelles malgré les réactions positives que le dernier communiqué de l’assemblée des prélats maronites a suscitées dans les milieux officiels et loyalistes. De fait, si la conjoncture régionale impose un climat de détente dans le pays, il convient ainsi d’éviter tout ce qui pourrait provoquer une polémique, et donc tout dialogue. Du reste, le président Émile Lahoud continue d’insister sur le fait que les constantes nationales ne peuvent faire l’objet de discussions. Or, le conflit avec le Rassemblement de Kornet Chehwane a toujours porté sur ces constantes, mêmes, ou du moins sur la définition qu’on en donne. C’est ainsi qu’aux yeux du pouvoir, la présence des forces syriennes au Liban est « légale, nécessaire et provisoire », alors que, selon le groupe de l’opposition, il convient de fixer un délai pour le retrait total de ces troupes. Les deux parties ne s’entendent pas non plus sur le déploiement de l’armée libanaise au Sud, sachant que, pour le Rassemblement de Kornet Chehwane, il faut essayer de libérer les fermes de Chebaa de l’occupation israélienne par la voie diplomatique, et après avoir prouvé que cette région appartient effectivement au Liban. D’autre part, alors que le pouvoir qualifie de « privilégiées » ses relations avec Damas, tout en soulignant la nécessité de les consolider, l’opposition de KC estime que ces relations gagneraient à être « épurées des failles qui les entachent », et ce de l’aveu même du président syrien Bachar el-Assad. En tout état de cause, étant donné la crise irakienne, le pouvoir et l’opposition ont décidé de mettre un bémol à leurs différends et de donner pour l’instant la priorité à la situation régionale. Si le communiqué des évêques maronites a donc permis d’unifier les positions concernant les problèmes régionaux, les divergences persistent par contre sur les questions d’ordre interne, à savoir la loi électorale, l’équilibre de la représentation politique au sein d’un nouveau gouvernement, le projet de décentralisation administrative, la loi sur la naturalisation, la création du comité national pour l’abolition du confessionnalisme politique et les nominations administratives. Bref, selon la même source gouvernementale, l’essentiel est qu’il y ait consensus sur les questions régionales. Le reste peut attendre l’issue des développements de la crise irakienne et les résultats des efforts diplomatiques déployés en vue de lui trouver un règlement pacifique. En effet, aux yeux de ce ministre, entamer aujourd’hui un dialogue sur des questions internes risque de provoquer des dissensions susceptibles de se répercuter négativement sur le climat positif actuel. D’aucuns estiment que rien n’empêche dès à présent l’élaboration d’un mécanisme de dialogue et d’un document de travail comprenant tous les points à discuter. Certains proposent que le chef de l’État se charge lui-même d’élaborer un tel document, quitte à ce qu’il fixe aussi le moment de l’examiner et de le discuter. Quoi qu’il en soit, conclut la source, rien ne peut être envisagé dans ce cadre avant que l’on se fasse une idée de la tournure que prendront les événements en Irak, ni nouveau gouvernement ni dialogue avec l’opposition. Émile KHOURY
Une source ministérielle a écarté l’ouverture d’un dialogue interne dans les circonstances actuelles malgré les réactions positives que le dernier communiqué de l’assemblée des prélats maronites a suscitées dans les milieux officiels et loyalistes. De fait, si la conjoncture régionale impose un climat de détente dans le pays, il convient ainsi d’éviter tout ce qui...