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TERRITOIRES OCCUPÉS - Abou Mazen espère prendre ses fonctions au début de la semaine prochaine Bush lie la feuille de route à un Premier ministre palestinien fort

Le président américain George W. Bush a conditionné hier la publication de la feuille de route pour la paix au Proche-Orient à l’entrée en fonctions d’un Premier ministre palestinien jouissant de pouvoirs réels. La promulgation de la loi créant ce poste de Premier ministre, qui n’a pas de précédent au sein de l’Autorité palestinienne, était attendue depuis jeudi. « Pour être un partenaire crédible et responsable, le nouveau Premier ministre palestinien doit avoir une autorité réelle », a déclaré M. Bush, lors d’une brève intervention dans le Jardin des roses, à la Maison-Blanche. « Immédiatement après son entrée en fonctions, la feuille de route pour la paix sera remise aux Palestiniens et aux Israéliens », a assuré le président américain. Washington attendra alors les « contributions » d’Israël et des Palestiniens à ce document afin « d’avancer vers une paix authentique » et fera office de « partenaire actif de chaque partie cherchant une paix véritable ». La feuille de route prévoit notamment la création d’un État palestinien d’ici à 2005 en trois étapes. Il a été adopté dans sa structure générale, le 17 septembre, lors d’une réunion à New York. Le gouvernement israélien « est entièrement d’accord » avec le discours du président Bush, a réagi un porte-parole officiel, alors que le principal conseiller de Yasser Arafat, Nabil Abou Roudeina, le jugeait insuffisant. Les États-Unis font d’une refonte du pouvoir palestinien et de la mise à l’écart de M. Arafat un élément central de la reprise d’efforts de paix. Ce dernier a proposé cette fonction à Mahmoud Abbas (Abou Mazen), 68 ans, actuel secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (CEOLP), qui espère prendre ses fonctions dès le début de la semaine prochaine, selon le Premier ministre britannique Tony Blair. M. Bush a réaffirmé qu’il aspirait à la création d’un État palestinien, estimant cependant qu’un tel État devait être « réformé, pacifique, démocratique et qu’il devrait abandonner pour toujours le recours au terrorisme ». Le chef de la Maison-Blanche a également insisté sur la question délicate de l’arrêt de la colonisation des territoires palestiniens, un point sur lequel s’opposent traditionnellement Israël et les États-Unis depuis 1967. La France a immédiatement exprimé sa satisfaction après la déclaration de Bush. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, François Rivasseau, a déclaré que c’est « une étape importante que la France et l’Union européenne appellent de leurs vœux depuis l’accord sur le texte en décembre dernier ». À Moscou, le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov a estimé « qu’il y a maintenant de réelles chances de régler la confrontation israélo-palestinienne qui n’a que trop duré. Il ne faut pas les laisser passer ». Le chancelier allemand Gerhard Schröder a déclaré pour sa part « qu’il s’agit d’une bonne idée et je ne peux que la soutenir, comme nous l’avons toujours fait. Elle est identique aux positions allemande et européenne. Je n’ai donc aucune difficulté à la saluer expressément ». À New York, le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Fred Eckhard, a exprimé la satisfaction de M. Annan qui « demande qu’après la présentation de la feuille de route, les parties la mettent en œuvre avec persistance et détermination ». Par ailleurs, le haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure Javier Solana a estimé hier que le discours de Bush constituait « une bonne nouvelle ». M. Solana a de plus estimé que la nomination de Mahmoud Abbas comme futur Premier ministre de l’Autorité palestinienne ouvrait la voie à de « nouvelles initiatives diplomatiques pour résoudre le conflit ». À Amman, le ministre jordanien des Affaires étrangères Marwan Moasher a mis l’accent sur la nécessité d’« un engagement de toutes les parties sur le contenu de cette feuille pour mettre fin à l’occupation israélienne et instaurer un État palestinien d’ici à trois ans garantissant la paix et la sécurité pour tous les peuples de cette région ».
Le président américain George W. Bush a conditionné hier la publication de la feuille de route pour la paix au Proche-Orient à l’entrée en fonctions d’un Premier ministre palestinien jouissant de pouvoirs réels. La promulgation de la loi créant ce poste de Premier ministre, qui n’a pas de précédent au sein de l’Autorité palestinienne, était attendue depuis jeudi. «...