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De multiples manifestations contre une guerre en Irak sont prévues aujourd’hui dans le monde Bush, Blair et Aznar tiennent demain aux Açores un sommet de la dernière chance(photos)

De multiples manifestations contre une guerre en Irak sont prévues aujourd’hui dans le monde, à la veille d’un sommet, demain dimanche aux Açores, entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne, en panne de majorité au Conseil de sécurité de l’Onu pour autoriser un conflit. La situation diplomatique est « bloquée », a résumé hier le président en exercice de ce Conseil, l’ambassadeur guinéen Mamady Traoré, en référence à un projet de résolution de Washington, de Londres et de Madrid ouvrant la voie à la guerre et dont la mise au vote a été repoussée à une date indéterminée. « Le compte n’y est pas malgré les déclarations » de la Maison-Blanche, « les neuf votes n’y sont pas encore », confirment de récents télégrammes de l’ambassadeur espagnol à l’Onu à sa ministre des Affaires étrangères Ana Palacio, rapportés par la radio privée Cadena Ser. Le Chili a proposé aux cinq pays n’ayant pas arrêté leur position (Angola, Cameroun, Guinée, Mexique et Pakistan) de se prononcer pour accorder à l’Irak trois semaines supplémentaires, mais la Maison-Blanche a aussitôt répliqué qu’il n’en était pas question. De nombreuses manifestations doivent se tenir samedi dans le monde, notamment en France et aux États-Unis. Plusieurs rassemblements avaient déjà été organisés hier (Suisse, Tunisie, etc). Sans illusions sur la proximité d’une guerre, l’Irak a préparé un rapport technique attendu aujourd’hui par l’Onu pour mesurer les quantités d’agent neurotoxique VX que Bagdad affirme avoir détruites en 1991, une des questions les plus cruciales du désarmement irakien. « Le rapport sera remis samedi. Il comporte le résultat des analyses concernant les quantités d’agents chimiques qui ont été détruites en 1991 », a indiqué le ministère des Affaires étrangères irakien. Vendredi, Bagdad a procédé à la destruction de quatre missiles al-Soumoud 2, portant à 65 le nombre de ces engins éliminés sous supervision de l’Onu, selon Hiro Ueki, porte-parole des inspecteurs en désarmement. Convaincus que l’Irak continue à tromper le monde, le président américain George W. Bush, le Premier ministre britannique Tony Blair et le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar se retrouveront dimanche sur une base militaire américaine dans l’archipel portugais des Açores. Ce sommet est la « dernière étape » du processus diplomatique pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise irakienne, a affirmé le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer. Selon le Premier ministre portugais José Manuel Durao Barroso, il ne donnera pas lieu à une déclaration de guerre. « Si le Conseil de sécurité est capable de voter » une nouvelle résolution, « il est encore possible que Saddam Hussein comprenne le message et s’en aille d’Irak », a fait valoir Ari Fleischer. « Mais si d’autres pays brouillent ce message, cela réduit l’éventualité de voir Saddam partir et de résoudre cela pacifiquement », a-t-il ajouté, en allusion à l’opposition à une guerre à court terme de la France, de la Russie et de plusieurs autres pays. Dans le camp de la paix, le président français Jacques Chirac a proposé à M. Blair de « travailler ensemble sur le désarmement de l’Irak dans la logique de la résolution 1441 » adoptée en novembre. « Nous ne pouvons accepter un ultimatum ou l’automaticité du recours à la force. Avant toute décision, les inspecteurs doivent revenir devant le Conseil de sécurité pour faire rapport et c’est au Conseil de décider », a-t-il dit. Pour Moscou, un ultimatum au 17 mars et des conditions draconiennes ne « sont pas constructifs et ne régleront pas le problème principal qui est d’éviter la guerre ». Dans le même sens, le chancelier allemand Gerhard Schröder a réaffirmé à Berlin la nécessité de la poursuite des inspections. Il a exprimé ses « doutes » sur les chances d’éviter un conflit et précisé que l’Allemagne serait prête à participer à la reconstruction en Irak sous l’égide de l’Onu après un éventuel conflit. Le président intérimaire de la commission de l’Union africaine (UA), Amara Essy, a réitéré à Niamey « l’opposition farouche » de l’organisation panafricaine à une guerre contre l’Irak, tandis que le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, favorable à Washington, affirmait qu’aucun militaire italien ne participerait à un conflit. « Cela n’a pas été demandé », a-t-il précisé. Le Pentagone a indiqué vendredi que les États-Unis comptaient mobiliser jusqu’à 400 000 militaires pour une éventuelle guerre en Irak. Le dispositif militaire américain actuel compte plus de 250 000 hommes, armés de 700 avions, de chars, d’hélicoptères et de navires. En Irak, l’armée irakienne a commencé à poser des mines près du Kurdistan, qui échappe au pouvoir central de Bagdad depuis 1991, pour entraver une éventuelle offensive terrestre américaine à partir du nord de l’Irak.
De multiples manifestations contre une guerre en Irak sont prévues aujourd’hui dans le monde, à la veille d’un sommet, demain dimanche aux Açores, entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne, en panne de majorité au Conseil de sécurité de l’Onu pour autoriser un conflit. La situation diplomatique est « bloquée », a résumé hier le président en exercice de...