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La résurrection de l’économie palestinienne passe par une solution politique, affirme la Banque mondiale

La Banque mondiale et des responsables des Nations unies estiment qu’injecter des milliards de dollars pour ressusciter l’économie palestinienne mise en lambeaux par 29 mois de violences ne servira pas à grand-chose, la solution pour eux étant d’ordre politique. « L’économie palestinienne est traumatisée », a affirmé hier le directeur de la BM à Jérusalem, Nigel Roberts. Selon lui, le bouclage imposé par l’armée israélienne aux territoires palestiniens est la cause principale du fait que 60 % de la population palestinienne vit en deçà du seuil de pauvreté, que le revenu par habitant ait chuté de moitié et que le taux de chômage ait atteint 50 %. « L’aide des donateurs ne sert à rien dans cette situation », a-t-il averti, soulignant tout de même « la nécessité (pour les donateurs) de maintenir leurs engagements jusqu’à la réalisation d’un progrès politique ». La plus grande partie de cette aide est consacrée aux salaires versés par l’Autorité palestinienne, ce qui, selon M. Roberts, est « bien plus efficace que distribuer de la nourriture ». En effet, le paiement des 125 000 fonctionnaires palestiniens se traduit en dépenses, soit une injection de capital dans l’économie locale. Il a par ailleurs estimé que 1,1 milliard de dollars « au bas mot » étaient nécessaires pour couvrir les besoins, alors que seuls 700 millions USD ont été assurés. La BM estime à 738 M USD les dommages matériels résultant de l’intifada, depuis son déclenchement en septembre 2000 et jusqu’à fin août 2002, et à 5,4 mds USD les pertes du PNB au cours des deux dernières années. Le représentant du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan dans les territoires palestiniens, Terjé Roed-Larsen, a lui aussi estimé qu’injecter « des milliards n’est pas une solution ». « Le meilleur moyen de traiter cette crise est de doter les Palestiniens des moyens de se prendre en charge et de gérer leur propre vie », a-t-il dit.
La Banque mondiale et des responsables des Nations unies estiment qu’injecter des milliards de dollars pour ressusciter l’économie palestinienne mise en lambeaux par 29 mois de violences ne servira pas à grand-chose, la solution pour eux étant d’ordre politique. « L’économie palestinienne est traumatisée », a affirmé hier le directeur de la BM à Jérusalem, Nigel...