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Échanges d’insultes hier au sommet de Doha entre les représentants irakien et koweïtien L’OCI, après avoir étalé ses dissensions, parvient à un consensus minimal sur le rejet d’une guerre

Le sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), réuni hier en session extraordinaire au Qatar, a proclamé son rejet d’une frappe contre l’Irak, en dépit des facilités accordées par plusieurs de ses membres aux armées américaine et britannique. Une vive altercation avait plus tôt opposé hier l’Irak et le Koweït. « Tais-toi, tu n’es qu’un petit, qu’un valet et qu’un singe », s’est écrié le numéro deux irakien, Ezzat Ibrahim, à l’adresse du ministre d’État koweïtien aux Affaires étrangères Mohammed Sabah al-Sabah, en pleine séance d’ouverture du sommet. Les Koweïtiens « complotent maintenant avec les sionisme et l’impérialisme contre la sécurité de l’Irak en invitant des milliers de soldats américains sur leur sol », a-t-il lancé. C’est alors que Mohammed Sabah al-Sabah s’est levé pour contester ces propos, s’attirant la colère de M. Ibrahim, visiblement énervé par l’appel des Koweïtiens à un départ du président irakien Saddam Hussein. « Le Koweït appelle la direction irakienne à faire un grand sacrifice » en acceptant l’initiative émiratie lui proposant l’exil pour épargner à l’Irak une invasion américaine, a déclaré cheikh Sabah, dont l’intervention a précédé celle de M. Ibrahim. « Le temps n’est plus à un règlement pacifique », a ajouté le ministre koweïtien, dont le pays accueille quelque 120 000 militaires américains en prévision d’une possible offensive en Irak. Dans son discours, le numéro deux irakien Ezzat Ibrahim a également défié Washington en affirmant que son pays « donnera une leçon inoubliable à l’Amérique » en cas de guerre et qu’il était capable de lever une armée de sept millions de combattants. Les participants au sommet sont toutefois parvenus à un consensus sur un communiqué final dans lequel ils rejettent « totalement » la guerre et affirment le refus des pays islamiques de « participer à toute action militaire » en Irak et leur souci de « préserver l’unité territoriale » de ce pays. Cette formulation a l’avantage de satisfaire à la fois l’Irak et des pays comme le Koweït et le Qatar, qui, tout en accueillant les troupes américaines déployées en vue d’une guerre éventuelle, affirment que leurs propres forces ne seraient pas directement impliquées dans les opérations militaires. Le communiqué a salué, dans ce contexte, les appels des pays du monde à « la poursuite des inspections des armements irakiens et des efforts diplomatiques pour une solution pacifique » de la crise irakienne. Il a exhorté la communauté internationale à « soutenir les efforts islamiques visant à empêcher la guerre » et rejeté toute tentative pour « imposer des changements à la région ou à interférer dans ses affaires ». Les membres de l’OCI faisaient référence aux déclarations de responsables américains parlant de remodeler le Moyen-Orient dans un sens favorable aux intérêts des États-Unis. Dans un deuxième communiqué, le sommet a réaffirmé le soutien traditionnel de l’OCI aux Palestiniens, répétant ses appels pour une solution avec Israël sur la base du principe de l’« échange de la terre contre la paix ». S’adressant au sommet dans un message enregistré, M. Arafat s’est prononcé pour une solution pacifique en Irak « dans le cadre de l’Onu » et accusé Israël de refuser la paix.
Le sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), réuni hier en session extraordinaire au Qatar, a proclamé son rejet d’une frappe contre l’Irak, en dépit des facilités accordées par plusieurs de ses membres aux armées américaine et britannique. Une vive altercation avait plus tôt opposé hier l’Irak et le Koweït. « Tais-toi, tu n’es qu’un petit,...