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Changes et Bourses Les craintes de guerre en Irak plombent le dollar

L’offre du dollar s’est davantage contractée hier à Beyrouth dans un marché réticent à la demande en attendant l’issue de la situation très préoccupante en Irak. Le maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention entre 1 501 et 1 514 LL a servi à le faire négocier au haut de cette fourchette après l’avoir fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL. Pour ce qui est du volume des échanges, il n’aurait pas dépassé 9 millions $ placés entre 1 513,50 et 1 514 LL. À l’étranger, la tendance baissière du dollar s’est accentuée hier, les investisseurs craignant l’éclatement d’une guerre imminente en Irak après que le secrétaire d’État US eut déclaré que Washington est prêt à intervenir militairement dans ce pays avec ou sans mandat de l’Onu. Cela d’autant que le Premier ministre britannique faisait savoir que Londres a « suffisamment d’autorité légale » pour mener aux côtés des États-Unis une éventuelle guerre contre l’Irak sans une nouvelle résolution de l’Onu. De plus, les commentaires du secrétaire US au Trésor, affirmant qu’il n’était pas particulièrement inquiet de la baisse enregistrée par le dollar depuis la réunion du G7 les 21 et 22 février, ont également agi dans le même sens. Enfin, la baisse de l’indice d’activité des services aux États-Unis calculé par le groupement national des directeurs d’achat (ISM) à 53,9 points en février, après le recul de celui du secteur industriel à 50,5 points, est venue aussi peser sur le billet vert. Mais après l’annonce par NTC Research que ce même indice a fléchi à 48,9 points dans la zone euro en février, signalant une plus forte contraction de l’activité économique, les attaques à la baisse du dollar au profit de l’euro se sont arrêtées en attendant la décision que devra prendre aujourd’hui la BCE au sujet de sa politique du crédit. À cet égard, on estime que toute baisse entre 0,25 et 0,50 point du principal taux directeur dans la zone euro, actuellement à 2,75 %, est censée réduire le différentiel du loyer de l’argent avec les États-Unis au profit du dollar. Celui-ci s’est finalement négocié, à New York, à 1,0965 euro, après 1,1005, contre 1,0885 la veille, à 1,6010 pour un sterling contre 1,5810, à 1,3310 FS contre 1,3395 et à 117,30 yens contre 117,95. Évolution mitigée des Bourses En Bourse, les marchés américains ont évolué prudemment et étroitement dans les deux sens avant de renouer avec la hausse, les investisseurs estimant devoir rester sur la défensive. Ils ont, en effet, procédé à des rachats de découvert malgré une croissance faible de l’économie telle que dressée par le Livre beige de la Fed. En clôture, Wall Street a gagné 0,92 % à 7 775,60 points et le Nasdaq 0,51 % à 1 314,40 points. Plus tôt dans la journée, les Bourses européennes avaient terminé en baisse, affectées par les anticipations de guerre en Irak et par l’appréciation de l’euro. Finalement, le CAC 40 a reperdu 0,79 % à 2 655,07 points, le Footsie 1,7 % à 3 563,50 points et l’Extra Dax 0,12 % à 2 498,02 points. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la baisse de 5 582 actions C de la Byblos Bank de 2 à 1 15/16 $, de 50 actions du Beirut Interbank Fund de 102 1/4 à 101 1/2 $, et la stabilité de 31 939 actions A et de 20 actions B de Solidere à respectivement 4 1/2 $ et 5 $. Élie KAHWAGI
L’offre du dollar s’est davantage contractée hier à Beyrouth dans un marché réticent à la demande en attendant l’issue de la situation très préoccupante en Irak. Le maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention entre 1 501 et 1 514 LL a servi à le faire négocier au haut de cette fourchette après l’avoir fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL. Pour...