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Changes et Bourses Les marchés dans la tourmente

Le dollar a continué de souffrir des déclarations faites par Oussama Ben Laden qui a appelé à de nouveaux actes terroristes contre les intérêts occidentaux. Cela d’autant que Washington venait de décréter l’état d’urgence autour du Pentagone et Londres à l’aéroport de Heathrow pour faire face aux risques de nouvelles attaques de ce genre. De plus, les controverses entre le chef de la Fed, Alan Greenspan, et l’économiste en chef de la Maison-Blanche, Glenn Hubbard, au sujet de la nécessité du plan de relance économique du président George W. Bush n’ont fait qu’assombrir le climat entourant le billet vert. Pourtant, les fondamentaux économiques de la zone euro ne devaient pas apporter de soutien à la monnaie unique, surtout après la publication hier d’une forte baisse de 1,7 % de la production industrielle française en décembre au lendemain de la détérioration de cet indicateur en Allemagne. Il en est de même de la révision à la baisse par la Banque d’Angleterre de ses prévisions de croissance du PIB britannique en 2003 de 3 % à 2,5 % qui a empêché le sterling de poursuivre son mouvement ascensionnel, malgré le maintien du taux de chômage à 3,1 % en Grande-Bretagne en janvier, son plus bas niveau depuis 27 ans. Dans ce contexte, les opérateurs ont éprouvé beaucoup de difficultés à discerner le vrai du faux sur les marchés, préférant adopter une position attentiste jusqu’à la remise demain du rapport des experts de désarmement de l’Onu au Conseil de sécurité au sujet de l’Irak. Cela étant, le dollar s’est finalement négocié à New York sur un ton faible à hésitant à 1,0720 pour un euro contre 1,0735 la veille, à 1,6160 pour un sterling contre 1,6185, à 1,3705 FS contre 1,3675 et à 121,30 yens contre 121,05. En Bourse, les marchés américains ont continué de battre en retraite hier, en raison de la peur de nouvelles attaques terroristes et des craintes liées à une guerre en Irak. En outre, l’annonce par le fabricant d’équipements pour l’industrie des semi-conducteurs, Applied Materials, que ses nouvelles commandes avaient chuté de 35 % sur la période novembre-janvier et que les dépenses d’investissements des clients ne devraient pas se redresser de manière significative au cours des prochains mois, a pesé sur le secteur technologique. Il en est de même de la dégradation de la note de General Motors par Bank of America par rapport au secteur automobile et des nouvelles selon lesquelles Qwest faisait l’objet d’enquêtes sur ses méthodes comptables pour le secteur des télécoms. En clôture, Wall Street a reperdu 1,08 % et le Nasdaq 1,28 %. Même phénomène de l’autre côté de l’Atlantique où toutes les Bourses européennes ont été plombées par les risques d’attaques terroristes. De plus, la dégradation par S & P de la note de l’assureur français Axa a relancé les craintes sur la solvabilité de tout le secteur en Europe. Il en est de même de la prudence manifestée par Renault sur ses prévisions pour 2003 qui a eu un impact négatif sur les autres constructeurs automobiles. Finalement, le CAC 40 a cédé 2,51 %, l’Extra Dax 2,12 % et le Footsie 1,45 %. À Beyrouth, le marché des changes et la Bourse sont restés fermés hier, en raison du chômage officiel de l’Adha. Ils ne reprendront leurs activités normalement qu’à partir de demain. Élie KAHWAGI
Le dollar a continué de souffrir des déclarations faites par Oussama Ben Laden qui a appelé à de nouveaux actes terroristes contre les intérêts occidentaux. Cela d’autant que Washington venait de décréter l’état d’urgence autour du Pentagone et Londres à l’aéroport de Heathrow pour faire face aux risques de nouvelles attaques de ce genre. De plus, les controverses...