Dossier régional Joumblatt favorable à une position arabe unie de confrontation

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a plaidé en faveur d’une « position arabe unie de confrontation » pour faire face à la situation actuelle au plan régional. Un point qu’il a évoqué samedi à Moukhtara, notamment avec l’ambassadeur d’Égypte au Liban, Hussein Darrar, et le ministre de la Culture, Ghassan Salamé. « Il y a eu la rencontre d’Istanbul (entre les pays arabes et musulmans limitrophes de l’Irak), ce qui est efficace mais insuffisant. Si la Ligue des États arabes était efficace, s’il y avait une volonté sérieuse de créer un lobby arabe aux États-Unis, s’il y avait un marché arabe uni et un minimum de coordination, nous aurions pu faire face au danger qui menace l’Irak. Nous ne devons pas oublier non plus que la Palestine est en danger et qu’il y a plusieurs défis qui se vont se présenter dans la région et auxquels nous allons faire face avec le minimum seulement », a affirmé M. Joumblatt. Il a indiqué qu’il avait évoqué les relations bilatérales avec le diplomate égyptien et les relations personnelles entre Kamal Joumblatt et l’Égypte du président Gamal Abdel Nasser. De son côté, M. Salamé a estimé, à l’issue de sa rencontre avec M. Joumblatt, que « le temps n’était pas aux conflits et aux querelles internes, mais au vote du budget pour passer immédiatement au processus d’immunisation du Liban face à deux événements importants qui vont se produire cette semaine : le résultat des élections israéliennes, qui vont probablement ramener la droite israélienne radicale au pouvoir, et le discours sur l’état de l’Union que va faire le président des États-Unis, George W. Bush, et dans lequel il va probablement confirmer l’orientation vers la guerre ». Par ailleurs, M. Joumblatt a participé hier à une assemblée générale des scouts progressistes à Baakline, en présence notamment du ministre des Déplacés Marwan Hamadé et des députés Alaeddine Terro, Antoine Ghanem, Nabil Boustany et Georges Dib Nehmé, et le secrétaire général du PSP, Chérif Fayad. Un foulard scout autour du cou, le chef du PSP a affirmé que « les déclarations et les positions de la plupart des hommes politiques libanais et arabes n’ont rien à voir avec la réalité, surtout quand on voit les horreurs qui se produisent quotidiennement en Palestine et qu’on est conscient de l’attaque qui attend l’Irak » .