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Beyrouth-Ottawa - Baaklini convoqué par le ministre canadien des AE pour « propos inacceptables » La presse canadienne publie une lettre d’excuses de l’ambassadeur du Liban

L’ambassadeur du Liban au Canada, Raymond Baaklini, a été convoqué avant-hier au ministère des Affaires étrangères à Ottawa pour s’expliquer sur les « propos inacceptables » qu’il a tenus récemment après que le Hezbollah eut été inscrit sur la liste noire canadienne des organisations terroristes. Après l’annonce de cette décision le mois dernier, l’ambassadeur avait déclaré à un petit journal en langue arabe de Montréal qu’elle était attribuable aux pressions d’« un groupe sioniste au Canada ». « Comme vous le savez, ce groupe contrôle 90 % des médias canadiens, et il reçoit des instructions et de l’assistance de sociétés sionistes, du Canada et de l’étranger », avait-t-il affirmé au journal Sada al-Machrek. Le ministre canadien des Affaires étrangères, Bill Graham, avait alors qualifié d’inacceptables ces déclarations, mais sans réussir pour autant à convaincre l’ambassadeur. Qui a répété ses propos cette semaine à l’antenne de Radio-Canada International, mais en ramenant à « 40 % » le pourcentage des médias canadiens contrôlés par ce groupe. Raymond Baaklini avait accusé nommément la famille Asper, propriétaire de CanWest Global Communications, le plus grand groupe de presse canadien qui possède notamment une douzaine de grands quotidiens dont le National Post, lui reprochant ses éditoriaux inconditionnellement favorables, selon lui, à l’État d’Israël. C’en était trop pour le chef de la diplomatie canadienne, qui a convoqué le diplomate à son bureau. « L’ambassadeur et moi avons eu une discussion approfondie », a déclaré Bill Graham, cité dans un communiqué. « Je lui ai expliqué que certains des propos qu’il avait tenus étaient inacceptables au Canada. Il a dit regretter avoir choqué certaines personnes et avoir semé la controverse par ses commentaires, et m’a écrit une lettre à cet effet », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il considère maintenant « cette affaire (...) classée ». Les journaux canadiens ont publié hier la lettre d’excuses de Raymond Baaklini – lesquelles excuses ont été faites, murmure-t-on dans les milieux diplomatiques à Ottawa, avec l’accord du palais Bustros. C’était cela, dit-on, ou les sanctions diplomatiques. Sauf que si son litige avec le gouvernement canadien semble être clos, c’est avec la diaspora libanaise au Canada que l’ambassadeur Baaklini a commencé à se brouiller. Plusieurs institutions et bon nombre de personnalités libanaises installées au Canada ont annoncé, selon l’Agence nationale d’information, leur décision de boycotter le diplomate libanais. Jusqu’à ce qu’il présente ses excuses à la diaspora. Et pendant ce temps, la famille Baaklini s’étonnait de la campagne interne et externe menée contre Raymond Baaklini.
L’ambassadeur du Liban au Canada, Raymond Baaklini, a été convoqué avant-hier au ministère des Affaires étrangères à Ottawa pour s’expliquer sur les « propos inacceptables » qu’il a tenus récemment après que le Hezbollah eut été inscrit sur la liste noire canadienne des organisations terroristes. Après l’annonce de cette décision le mois dernier, l’ambassadeur...