Fuite de pétrole - La cimenterie Holcim prend à sa charge l’ensemble des travaux L’opération de nettoyage de plages prendrait fin demain soir

Les opérations de récupération du pétrole et de nettoyage des plages souillées, suite à la fuite de fuel dans la cimenterie Holcim à Chekka (Liban-Nord), devraient être terminées demain soir, prévoient des sources de la compagnie. Le nettoyage des rochers noircis, notamment, a fait l’objet d’efforts particuliers. La fuite de 50 tonnes de pétrole avait eu lieu dans la nuit du 5 au 6 janvier, « un accident dû à une mauvaise étanchéité d’une vanne d’isolement sur le circuit du fuel-oil, qui a conduit au débordement d’un des réservoirs de stockage », et non pas un accident « lié au déchargement d’un bateau comme cela a été dit et écrit », précise un communiqué de la compagnie. La procédure de nettoyage suivie par l’entreprise est décrite dans le même communiqué : isolation des zones souillées de la plage pour éviter toute pollution supplémentaire, extraction du fuel-oil et du sable pollué avant leur stockage dans l’usine même, traitement des matières par valorisation énergétique dans le procédé de fabrication, remise en état de la plage avec un nettoyage minutieux des rochers. La compagnie affirme qu’elle demandera « une expertise judiciaire pour constater l’achèvement des travaux et la parfaite remise en état des sites », et qu’elle assumera ses responsabilités et prendra à sa charge l’ensemble des travaux. Elle s’est en outre engagée à tout mettre en œuvre afin qu’un tel incident ne se reproduise pas et elle invite les autorités libanaises avec lesquelles elle coopère à constater le résultat des travaux. Greenpeace avait indiqué jeudi que les équipes de secours n’avaient pas réussi à circonscrire complètement la marée noire, affirmant que trois baies totalisant quelque dix kilomètres de côtes sont toujours affectées par la fuite. Selon Greenpeace, les équipes de secours, formées de personnes inexpérimentées, travaillent avec des moyens rudimentaires et sans aucune protection. Par ailleurs, Nagib Mikati, ministre des Transports et des Travaux publics, a discuté de la marée noire avec les présidents des municipalités du Héri, de Chekka et de Kefraya (les trois localités touchées par la pollution). Les présidents de municipalités ont exprimé leurs craintes concernant les retombées économiques de l’incident, notamment au niveau de la saison touristique estivale. M. Mikati a indiqué qu’il s’était réuni à cet effet avec le directeur général du ministère, Abdel-Hafiz Kaïssi, et qu’il s’était informé sur les mesures prises en vue de limiter la pollution. Le ministre a précisé que la pollution avait touché quelque 25 000 mètres carrés d’eau de mer et environ 8 200 mètres carrés de littoral, mais que des mesures avaient été prises rapidement pour arrêter la fuite et limiter les dégâts. Il a ajouté que la Direction générale des transports allait demander à la compagnie de prendre davantage de précautions au niveau de ses réservoirs de fuel et des vannes, afin d’éviter de tels incidents dans l’avenir.