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Actualités - REPORTAGES

Coopération - L'aide des Quinze à Beyrouth a augmenté de 40% en 1999 par rapport à 1998 L'UE a assuré plus de 52 pour cent des dons étrangers accordés au Liban

Le rapport annuel sur la coopération économique entre l’Union européenne et le Liban pour l’année 1999 a été présenté hier au cours d’une conférence de presse conjointe que l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, et le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Dimitris Kourkoulas, ont tenue à midi au siège de l’École supérieure des affaires (ESA), à la rue Clemenceau. C’est en sa qualité d’ambassadeur du pays qui préside actuellement l’UE que M. Lecourtier a participé à la conférence de presse qui a eu lieu en présence des ambassadeurs d’Italie, Giuseppe Cassini, de Belgique, Michel Czetwertynski, de Grèce, Georges Gabrielides, des Pays-Bas, Jan Piet Kleiweg de Zwaan, et du Canada, Haig Sarafian. Compte tenu de l’importance (quantitative et qualitative) de l’aide accordée par l’UE au Liban, de nombreux responsables et représentants d’organismes économiques et d’associations de la société civile ont assisté à la conférence de presse. Le rapport, présenté par M. Kourkoulas, comporte trois parties : un aperçu général de la coopération entre l’UE et le Liban ; les activités de coopération des institutions de l’UE (Commission européenne et Banque européenne d’investissement ou BEI) ; et les activités de coopération des États membres de l’UE. Il ressort de ce rapport annuel pour l’année 1999 que l’assistance fournie par l’Union européenne constitue une part substantielle de l’assistance globale étrangère octroyée au Liban. La coopération de l’UE avec le Liban a toujours eu une importance particulière et s’est poursuivie tout au long des années de la guerre pour représenter aujourd’hui plus du tiers du financement extérieur total obtenu par le Liban et plus de 52 pour cent du total de l’assistance étrangère en dons pour la période 1992-1999. En 1999, une somme totale de 228,8 millions d’euros de nouveaux engagements de l’UE (Commission européenne, Banque européenne d’investissement et États membres) a été allouée au Liban. Ce montant représente une croissance de plus de 40 pour cent en comparaison avec les 159 millions d’euros engagés en 1998 par l’Union européenne. Suite à l’Accord économique et financier signé par le Liban avec la Communauté économique européenne le 3 mai 1977, le pays a profité d’une croissance de l’assistance technique et financière de la part de la Communauté européenne et de ses États membres. Cette assistance a atteint près de 1,8 milliard d’euros. La moitié de ce montant, octroyée par les institutions de l’Union européenne (CE et BEI), a été répartie comme suit : – 578,8 millions d’euros en prêts (570 millions de la Banque européenne d’investissement et 8,8 millions de la Commission européenne) – 332,5 millions d’euros sous forme de dons non remboursables. Le reste de cette assistance (plus de 800 millions) a été alloué par les États membres de l’Union européenne. Le partenariat euro-méditerranéen Avec la signature de la Déclaration sur le partenariat euro-méditerranéen à Barcelone, en novembre 1995, par les représentants des 15 États membres de l’Union européenne et des gouvernements de 12 pays méditerranéens, l’assistance financière de l’Union européenne au Liban a plus que doublé. Entre 1996 et 1999, le Liban a reçu une contribution financière de 184 millions d’euros dans le cadre du programme Meda (le principal instrument financier du partenariat euro-méditerranéen). De plus, quelque 26 millions d’euros ont été alloués aux Organisations non-gouvernementales dans différents secteurs. Le total de cette contribution représente plus que le double du montant total alloué au Liban au cours des dix années précédant le lancement du partenariat. Le Liban a également bénéficié des programmes de coopération régionale dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen. Ces programmes, représentant un montant total de 340 millions d’euros pour les pays méditerranéens, visent à harmoniser les politiques sectorielles de ces pays avec celles des États membres de l’Union européenne. Deux objectifs pour le gouvernement libanais La coopération de l’UE avec le Liban reflète les efforts déployés par le gouvernement en vue d’atteindre deux objectifs : le développement global de la société, ainsi que la reconstruction et la réhabilitation des dommages causés par la guerre. l Le développement Les fonds de l’UE ont été alloués de la manière suivante : – Reconstruction et réhabilitation des dommages causés par la guerre (44,0 % des dépenses globales) – Développement socio-économique (12,2 %) – Développement institutionnel (2,6 %) – Renforcement de la participation de la société civile au développement du pays (16,2 %) – Respect des droits de l’homme, programmes de formation pour les médias et soutien au processus démocratique (2,4 %) – Protection de l’environnement (2,4 %) – Intensification des échanges avec le secteur privé européen (3,1 %) – Assistance d’urgence aux réfugiés (17,3 %) l La reconstruction L’assistance de l’UE et des États membres aux efforts de reconstruction couvre principalement les secteurs de l’électricité, de l’environnement et de l’assainissement des eaux usées, de l’adduction de l’eau, de l’aéroport, des routes et du transport public, de l’éducation et de la santé publique (voir le graphe ci-contre). L’analyse de la distribution sectorielle de l’assistance montre que le principal bénéficiaire est le secteur de l’électricité, suivi par les secteurs de l’environnement, des eaux usées, de la gestion, de l’exécution et de l’approvisionnement en eau. À titre d’exemple, les stations électriques de Zahrani et de Beddawi ont été financées par l’Italie (240,7 millions d’euros), l’Allemagne (52,5 millions), et la France (près de 8,8 millions d’euros), tandis que la station électrique de Bsalim, endommagée par les bombardements israéliens de 1996, a été réhabilitée grâce au financement de la Commission européenne (3 millions).
Le rapport annuel sur la coopération économique entre l’Union européenne et le Liban pour l’année 1999 a été présenté hier au cours d’une conférence de presse conjointe que l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, et le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Dimitris Kourkoulas, ont tenue à midi au siège de l’École supérieure des...