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Actualités - REPORTAGES

Clôture de "Un certain regard" Hugh Hudson et Vincent Perez parlent de "I dreamed of Africa"

Le réalisateur de Chariots of fire était à Cannes sans son héroïne Kim Basinger qui, selon les rumeurs, aurait annulé sa venue au festival, déçue par l’échec commercial du film aux États-Unis. I Dreamed of Africa est certes un film un peu long, pas toujours intéressant et qui manque d’émotion, mais les images de l’Afrique y sont fort belles. Rencontre avec l’équipe du film, à l’hôtel Carlton. Vincent Perez semblait très heureux de participer à ce projet. «J’adore l’Afrique, assure-t-il, nous étions en Afrique du Sud pendant le tournage et j’ai vécu des moments formidables, je me suis vraiment bien entendu avec la population locale, j’ai rencontré des personnes exceptionnelles, nous avons même joué au football. C’est dire si mon rôle a été facile parce que la seule chose que j’avais à faire c’était de me laisser guider par le fantastique paysage qui m’entourait, afin d’entrer dans la peau de mon personnage. On se sent très libre en Afrique. J’adore la nature et je suis curieux de rencontrer les gens». Vincent Perez commente sa carrière : «Je veux être toujours fier de mon travail, dit-il, et je me lance dans la réalisation. .J’ai déjà fait trois courts-métrages et je m’apprête à en faire un long. J’écris d’ailleurs un scénario avec ma femme. En France, on peut librement s’exprimer sans avoir à rendre de comptes aux grands studios de production; cela ne veut pas dire qu’il n’y a que de bons films». Et son meilleur souvenir de film ? «Mon film le plus intense fut “Ceux qui m’aiment prendront le train” de Patrice Chéreau, insiste Vincent avec passion. Je serai bientôt dans un film de Bruce Beresford, tourné en Autriche. Mon rôle préféré du moment est celui de père, ma fille s’appelle Iman». Déçu par la réaction de la presse à l’égard de son film, Hugh Hudson ne semble pas particulièrement enthousiaste à l’idée de parler de I Dreamed of Africa. «Je n’ai pas beaucoup collaboré avec Cookie Gallman (dont “I Dreamed of Africa” raconte l’histoire vraie) sur le plateau, juste un peu sur le script, parce que c’est très délicat». Interrogé sur l’importance du paysage dans le film, Hugh répond : «L’Afrique est belle mais dangereuse et imprévisible, nous avons tourné deux semaines et demie au Kenya et le reste, en Afrique du Sud. Les beaux paysages sont faciles à trouver au Kenya, j’étais plus inquiet à l’idée d’être fidèle à l’histoire». Hugh Hudson ne choisit pas facilement ses projets : «Je dois sentir un lien personnel avec le sujet du film, que l’histoire peut apprendre et divertir à la fois et que le public appréciera». Kim Basinger fut-elle son premier choix ? «Elle faisait partie des 3 ou 4 personnes qui auraient pu jouer le rôle; elle est très bonne dans le rôle, bien que certaines choses auraient pu être faites différemment. Elle a lu le script et compris tout de suite que c’était une excellente occasion car il est rare de trouver un rôle où un homme seconde une femme». Hugh assure que «les scènes de tempêtes et de confrontations furent les plus difficiles à tourner. La nature est cruelle et brutale mais pas autant que l’homme». «Je n’ai jamais tourné mes films en Amérique, mais toujours avec une aide américaine parce que c’est là que l’argent se trouve, commente-t-il en parlant de sa carrière. Je fais aussi des documentaires, c’est un genre plus honnête et réaliste». Le succès est-il une pression ? «C’était superbe de gagner un Oscar, se souvient Hugh, le succès peut être difficile, on ne peut pas être objectif, et c’est bien mieux quand cela arrive alors que l’on est parvenu à la maturité de l’âge. C’est une arme à double tranchant, je ne recommande pas l’échec mais ça fait parfois du bien. Je trouve absurde que des stars touchent 20 millions par film. Ces salaires ridicules empêchent le financement d’un plus grand nombre de projets».
Le réalisateur de Chariots of fire était à Cannes sans son héroïne Kim Basinger qui, selon les rumeurs, aurait annulé sa venue au festival, déçue par l’échec commercial du film aux États-Unis. I Dreamed of Africa est certes un film un peu long, pas toujours intéressant et qui manque d’émotion, mais les images de l’Afrique y sont fort belles. Rencontre avec l’équipe du film,...