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Actualités - INTERVIEWS

Une interview de Jean-Marc Barr Bjork ne joue rien, mais sent tout

La dernière œuvre de Lars Von Trier est extrêmement touchante, grâce notamment au langage cinématographique unique et riche de l’interprétation de la chanteuse islandaise Bjork qui, selon les dires de Von Trier, «ne joue rien dans le film, mais sent tout». L’Orient-Le Jour a rencontré l’acteur franco-américain Jean-Marc Barr, l’un des interprètes du film. Jean-Marc est un habitué des films de Von Trier puisqu’il a déjà figuré dans Europa et Breaking the waves. Cannes pour lui est synonyme de bons souvenirs puisqu’il y était dans tous les films de Lars et y a même présenté le sien Lovers l’an dernier. «Von Trier a montré le potentiel du cinéma européen tourné en langue anglaise, qui pouvait faire contraste avec le cinéma aux États-Unis, non en terme de compétition, mais en montrant une différente manière de raconter une histoire. Les Américains sont des génies en la matière quand il s’agit de vendre un film et de contrôler le marché, mais ils ont perdu la capacité d’être mystérieux dans leurs histoires, de poser des questions, d’émettre des doutes». Pour Jean-Marc Barr, travailler avec Von Trier en Europe fut une expérience unique. «En faisant des projets plus bizarres et expérimentaux, j’ai appris à faire des films. Je sens une plus grande liberté ici qu’aux États-Unis. Quand on a la chance de faire des films en Europe, on peut participer à une forme de cinéma extrêmement riche. Je veux qu’on me parle comme à un adulte dans un film, sinon je quitte la salle. L’année où j’ai vu le premier film Dogma, par exemple, je ne savais pas que je réaliserai moi-même mon long métrage. La vague du Dogma créée par Lars, Thomas Vinterberg et Soren Jacobsen a inspiré beaucoup de gens, parce que son style narratif est très individuel». Il enchaîne en parlant des films qui l’ont le plus influencé : «Quand j’ai vu Alphaville de Jean Luc Godard ça a changé ma vie d’une certaine façon, c’est le genre de films avec lesquels je pouvais connecter, un peu comme Easy Rider». Selon lui, faire des films en langue anglaise est un grand atout pour le cinéma européen. «Ça ouvrira des portes. Les films de Lars communiquent des messages aux gens et la presse honore son cinéma. Les bureaucrates français étaient contre mon film Lovers parce qu’ils voulaient des films en français». L’équipe de Dancer in the Dark n’a pas hésité à révéler la véritable ambiance du tournage, surtout que les conditions de travail avec Bjork ne furent pas faciles. «On en a plutôt ri sur le plateau. Lars était toujours étrangement calme. Il se demandait parfois ce que cette “Islandaise faisait dans son film”. À un moment il fut question d’arrêter la production. Mais son niveau d’interprétation est excellent. Lars sait choisir les acteurs. Il a quand même découvert Émily Waston et ce fut une trouvaille !».
La dernière œuvre de Lars Von Trier est extrêmement touchante, grâce notamment au langage cinématographique unique et riche de l’interprétation de la chanteuse islandaise Bjork qui, selon les dires de Von Trier, «ne joue rien dans le film, mais sent tout». L’Orient-Le Jour a rencontré l’acteur franco-américain Jean-Marc Barr, l’un des interprètes du film. Jean-Marc est un...