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Actualités - REPORTAGES

Hobby - Miniaturiste et bricoleuse Les bibliothèques de Frida Debbané : plus passion que passe-temps (photos)

Frida Debbané a le bricolage dans le sang et les doigts qui la démangent à la vue de n’importe quel objet. C’est plus fort qu’elle. Elle passe plus de dix heures par jour à créer, inventer, transformer l’inutile en beau. Pour elle, rien ne doit être jeté, tout est utilisable. Et plus l’objet est dégradé, plus le défi est grand, plus elle a plaisir à en faire «presqu’une œuvre d’art». Son dada : les miniatures et, plus précisément, les «bibliothèques». À ce jour, elle en a réalisé environ 200. Toutes se sont vendues comme des petits pains. Dans sa maison de Sodeco, Frida Debbané a consacré une petite chambre à ses archives, qu’elle a mis sept ans à constituer. Il y a là quelque 200 tiroirs contenant les objets les plus divers, tous en miniature (des meubles, des fruits, des instruments de musique, des toiles, des bouteilles, des livres), ainsi qu’une grande diversité de matériaux : morceaux de bois, cordelettes, perles, cartons et tissus. Il y a également tout un rayon «photos», classées par thème et destinées à servir de fond pour les bibliothèques ou pour la fabrication des mini-livres. «Je les découpe dans des revues, mais aussi sur des boîtes de produits alimentaires», indique-t-elle. Aujourd’hui, son entourage joue le jeu. «Mes amies ne se débarrassent plus de leurs chiffons et bricoles ; elles me les apportent». Ses bibliothèques à thème (enfants, bandes dessinées…) sont d’adorables compositions de livres, disposés sur des étagères dans un faux désordre, plus joyeux que brouillon. Le tout est agrémenté de bibelots divers. Aucune bibliothèque ne ressemble à une autre. Mais d’où est née cette idée ? «Au départ, j’ai commencé par construire une bibliothèque pour ma maison de poupée, qui occupe deux étagères entières de mon salon», répond-elle. «Cette bibliothèque a eu tellement de succès que j’ai décidé de me lancer». Des cadeaux personnalisés Frida Debbané réalise par ailleurs des mini-ateliers – de couture ou bricolage par exemple – ainsi que, tout récemment, des salles de bains, avec des carreaux, une baignoire, des serviettes et des W.C. Actuellement, elle travaille surtout sur des commandes, qu’elle note dans un petit carnet. «On me réclame des sujets précis, comme la mode, la cuisine, les voitures, les cigares. Des cadeaux à offrir à un bijoutier, un archéologue, un journaliste. Bref, je dois continuellement faire des recherches». Elle souligne que deux conditions sont nécessaires à ce genre de travail : avoir des archives et être très ordonné, méticuleux. «Avoir les choses sous la main simplifie énormément le travail», affirme-t-elle. Sinon, on perd un temps fou à chercher le matériel nécessaire dans les boutiques. «De plus, on ne trouve pas grand-chose ici. Pour ma part, la grande partie de ma collection m’a été rapportée de l’étranger, par des amis». Pour le reste, comme les mini-livres en carton et papier, elle les confectionne elle-même. Parmi les outils dont elle se sert, on trouve un petit marteau, du papier émeri, de la colle, mais aussi des brucelles – cette pince qu’utilisent les dentistes, pratique pour saisir les petits objets – qu’elle a chipées à son frère dentiste. Pour repeindre certains éléments, comme les tasses de dînette pour poupées, elle a adopté les vernis à ongle colorés. Elle a également découvert un «spray» qui donne un effet «plâtre» au plastique, ainsi qu’un système pour «vieillir» les pages d’un livre. Et les trouvailles continuent, jour après jour ; et le public les découvre une fois l’an, dans le cadre de l’exposition «Les artistes s’amusent» qu’organise la galerie Épreuve d’Artiste aux environs de Noël. Ingénieuse et inventive, Frida Debbané est malheureuse lorsqu’une journée se termine sans qu’elle ait rien inventé. «Je travaille surtout la nuit, jusqu’à trois heures du matin ; je ne dors pas beaucoup», dit-elle. «Et puis la nuit, c’est plus calme». D’un naturel bouillonnant et très nerveux, elle se découvre une infinie patience dès qu’elle se met à l’œuvre. «J’oublie tout pour me concentrer sur ce que je fais. C’est une thérapie extraordinaire», conclut-elle. Et un épanouissement au quotidien.
Frida Debbané a le bricolage dans le sang et les doigts qui la démangent à la vue de n’importe quel objet. C’est plus fort qu’elle. Elle passe plus de dix heures par jour à créer, inventer, transformer l’inutile en beau. Pour elle, rien ne doit être jeté, tout est utilisable. Et plus l’objet est dégradé, plus le défi est grand, plus elle a plaisir à en faire «presqu’une...