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Actualités - OPINION

Joyeux anniversaire, madame

Vous avez fêté madame, hier, vos 22 ans, et que vous voilà moche maintenant, puante, boursouflée, percluse de rhumatismes, oh oui, que vous êtes moche !... Vous êtes usée madame, et abusée. Voilà 22 ans que l’on vous galvaude, que l’on vous prostitue, que l’on vous met à toutes les sauces, que vous êtes citée, proférée, crachée, vomie même, par tant de lèvres, vous qui avez été, le jour de votre naissance, tellement louée, tellement, par tous, vénérée. Vous êtes, madame, le leitmotiv de toutes les bouches, le rachitique auriculaire derrière lequel se cache la pseudo bonne conscience de tous ces braves gens qui régissent notre destin, ces trois chiffres qui vous font sont devenus le réceptacle de toutes les hypocrisies du monde et ça madame, ça suffit. Aussi devez-vous mourir madame, il est grand temps maintenant, pour vous, de crever : il faut donc que l’on vous applique. La mission qui vous fut incombée, il y a 22 ans, près de la statue de la Liberté, comme c’est drôle ! par ce «machin» qui a définitivement oublié d’assurer son service après-vente est noble, juste et noble, alors, en ce jour où l’on vous fête, permettez-nous, madame, de célébrer la chronique annoncée de votre mort, prévue, attendue, espérée pour le 7 juillet de l’an 2000. Puisse cette mort ne provoquer aucun ravage, puisse-t-elle n’être que salsa, dabké et réjouissances; surtout, puisse votre mort, madame, donner naissance à une autre «résolution», votre presque clone, qu’elle porte en elle, elle aussi, ce mot, «inconditionnel», qui faisait, qu’au début, on vous a tant aimée : le pays du Cèdre en aura besoin, infiniment besoin, pour redevenir et libre et beau et grand et fort. Madame, une faveur : priez, au moment d’exhaler votre dernier souffle, pour que cette encore virtuelle petite sœur qui viendrait vous succéder n’attende pas, elle aussi, 22 ans pour, peut-être, s’appliquer. Merci madame et... joyeux anniversaire.
Vous avez fêté madame, hier, vos 22 ans, et que vous voilà moche maintenant, puante, boursouflée, percluse de rhumatismes, oh oui, que vous êtes moche !... Vous êtes usée madame, et abusée. Voilà 22 ans que l’on vous galvaude, que l’on vous prostitue, que l’on vous met à toutes les sauces, que vous êtes citée, proférée, crachée, vomie même, par tant de lèvres,...