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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Holocauste - La conférence de Stockholm prépare l'avenir dans l'émotion L'Europe se souvient

Plusieurs pays d’Europe ont célébré hier avec émotion une journée du souvenir pour les victimes des camps nazis, une des actions recommandées à la Conférence internationale sur l’holocauste de Stockholm afin de prévenir chez les jeunes générations toute tentation de racisme ou d’antisémitisme. Les 600 participants à cette conférence, venus de 46 pays, ont salué la mémoire des disparus par une cérémonie au Parlement suédois, suivie dans la soirée par un hommage posthume à la synagogue de Stockholm. Le message le plus émouvant est venu du Reichstag à Berlin, du prix Nobel de la paix Élie Wiesel. «Je suis ici et je me souviens», a déclaré ce survivant des camps d’Auschwitz et de Buchenwald, évoquant les «tortures et les morts», la souffrance des juifs, les lois de Nuremberg (institutionnalisant l’antisémitisme et le racisme en 1935), le pogrome antisémite du 9 novembre 1938, dit «Nuit de cristal». Élie Wiesel a affirmé parler «sans amertume ni haine». La veille, à Stockholm, il coprésidait la conférence, citant l’écrivain Albert Camus pour rappeler que «le bacille de la peste ne meurt jamais». «Le monde a été sauvé en 1945 (...) mais la haine est toujours vivante», avait dit M. Wiesel, appelant à la réunion chaque année d’un Forum de Stockholm de la conscience et de l’humanité. Mercredi, l’émotion était vive à la conférence face à la possible entrée au gouvernement en Autriche du chef de l’extrême droite Joerg Haider. Dans la soirée, le chancelier autrichien Viktor Klima a été ovationné dans un banquet pour avoir affirmé que «celui qui ne reconnaît pas ce crime (l’holocauste) n’est pas apte à assumer une fonction publique car il ne possède pas les qualités humaines fondamentales qu’il faut pour assurer une fonction de haute responsabilité». Le Premier ministre français Lionel Jospin, avant son départ de Stockholm, a résumé la position de ses partenaires de l’Union européenne. La France et ses partenaires ne «voulaient pas faire une interférence directe dans la vie politique autrichienne» tout en étant «inquiets et préoccupés», a-t-il dit à la télévision suédoise. «On ne peut pas, a-t-il dit, confondre les périodes historiques. Il n’y a pas de danger du nazisme, pas de danger pour la communauté juive en Autriche par exemple, ou dans d’autres pays d’Europe, dans tous les pays démocratiques mais en même temps, il s’agit d’un événement troublant». C’est, a-t-il poursuivi, «un sujet de préoccupation pour l’Autriche mais aussi pour l’Europe». La conférence a poursuivi ses travaux qui s’achèveront aujourd’hui vendredi par l’adoption d’une Déclaration de Stockholm définissant les champs d’action pour éviter la répétition de tels drames. Elle a souligné la diffusion à grande échelle des idéologies néo-nazies grâce au web. «L’Internet doit être au cœur de la coopération internationale contre le racisme, l’antisémitisme et l’incitation à la violence», avec l’adoption de moyens légaux et préventifs appropriés, a estimé Mme Ruth Dreiffuss, conseillère fédérale suisse. Elle a annoncé une réunion d’experts sur ce thème du 16 au 18 février à Genève, dans le cadre de la préparation d’une Conférence mondiale sur le racisme.
Plusieurs pays d’Europe ont célébré hier avec émotion une journée du souvenir pour les victimes des camps nazis, une des actions recommandées à la Conférence internationale sur l’holocauste de Stockholm afin de prévenir chez les jeunes générations toute tentation de racisme ou d’antisémitisme. Les 600 participants à cette conférence, venus de 46 pays, ont salué la...