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Actualités - CHRONOLOGIE

L'avenir de la région dépend de la reprise des pourparlers syro-israéliens Vers un dernier renouvellement du mandat de la Finul ?

Le renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban prendra cette fois-ci une tout autre tournure dans la mesure où le Premier ministre israélien Ehud Barak a déjà annoncé que le retrait de son armée du Liban-Sud aura lieu avant le 7 juillet 2000. De fait, le Conseil de sécurité doit se réunir fin janvier pour proroger une fois de plus le mandat de la Finul pour une nouvelle période de six mois, à la lumière de la recommandation faite dans ce sens, vendredi dernier, par le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. Si M. Barak est vraiment sérieux dans sa volonté d’évacuer l’armée israélienne avant juillet, c’est la dernière fois que le mandat de la Finul serait renouvelé. Mais de toute manière, Beyrouth ne tient aucun compte des propos du chef du gouvernement israélien, ne sachant toujours pas si les déclarations de M. Barak seront suivies d’effet sur le terrain. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’atermoiements et de manœuvres dilatoires. Dans le doute, les autorités libanaises préfèrent donc demander tout simplement la prorogation automatique du mandat de la force internationale stationnée au Liban-Sud. Des sources diplomatiques relèvent toutefois dans la recommandation de M. Annan une mention qui ne manque pas d’attirer l’attention : ce dernier y évoque notamment la reprise des pourparlers de paix entre la Syrie et l’État hébreu et la possibilité d’une relance des négociations libano-israéliennes. Certes, cette mention n’est accompagnée d’aucun commentaire mais dans son rapport précédent, M. Annan avait justifié sa demande de prorogation du mandat de la force intérimaire en mettant l’accent sur la poursuite des actes de violence au Sud. Il avait également souligné l’importance du comité de suivi des accords d’avril 1996 dans la mesure où celui-ci contribue à atténuer la violence des affrontements. Toutefois, les mêmes sources ne précisent pas ce qui adviendra de la Finul si l’armée israélienne se retirait effectivement avant le 7 juillet. L’État hébreu pourrait exiger une augmentation des effectifs de la force des Nations unies, ou une modification de la nature de sa mission… À ce niveau, il est évident qu’on reste dans le domaine des spéculations. Quoi qu’il en soit, tout dépend naturellement de l’avenir des pourparlers syro-israéliens. Selon les sources diplomatiques, au cas où les négociations s’arrêteraient pour une raison ou pour une autre, il faudrait envisager plusieurs possibilités concernant le Liban-Sud : – Un retrait israélien en l’absence de toute coordination préalable stipulée par la résolution 426 du Conseil de sécurité. Dans cette hypothèse, loin de ramener le calme à la frontière libano-israélienne, une telle mesure serait susceptible de provoquer une escalade dont les conséquences seraient imprévisibles. – Une réduction du nombre des soldats de manière à limiter au maximum les pertes éventuelles dans les rangs ennemis. – Israël pourrait tout aussi bien confier la tâche de «préserver» la sécurité des régions qu’il évacuerait à l’Armée du Liban-Sud. En tout état de cause, les prochaines semaines seront cruciales pour l’avenir du Proche-Orient. S’il y a déblocage au niveau des pourparlers syro-israéliens, le volet libanais suivra, sinon, une nouvelle tension prévaudra sur l’ensemble de la région dont on ignore à quels conflits elle pourrait aboutir.
Le renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban prendra cette fois-ci une tout autre tournure dans la mesure où le Premier ministre israélien Ehud Barak a déjà annoncé que le retrait de son armée du Liban-Sud aura lieu avant le 7 juillet 2000. De fait, le Conseil de sécurité doit se réunir fin janvier pour proroger une fois de plus le mandat de...