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Actualités - CHRONOLOGIE

Des raisons multiples du drame

Le drame de Naamé est le cinquième d’une série noire dont les victimes viennent, une fois de plus, payer le prix du laxisme de quelques-uns. Cette tragédie a fait éclater au grand jour le problème du non-respect des normes de construction et de ce fameux contrôle a priori et a posteriori censé être effectué par les institutions compétentes. Quelles sont les raisons de l’effondrement ? À qui incombe la responsabilité dans de pareils cas ? Quelles sont les mesures de protection dont dispose le citoyen lorsqu’il conclut un contrat d’achat ou de location ? Et quelle est la valeur des diplômes des personnes qui étaient en charge de l’élaboration des plans des deux bâtiments et de leur exécution ? Bref, autant de questions qui vont désormais se poser de manière sérieuse à la commission d’enquête chargée de poursuivre ce dossier. Mais d’abord, quels ont été les premiers avis émis lors de l’inspection première, effectuée sur place ? Si les responsables ne se sont pas encore prononcés sur les véritables causes de l’effondrement, se contentant d’affirmer que les bâtiments ne correspondaient pas aux normes sécuritaires, d’après les habitants, l’entrepreneur utilisait des matériaux défectueux. Un habitant du complexe relevait que Wafic Mezher, par souci du gain rapide, économisait sur le ciment, en usant une quantité abondante d’eau. «Cette eau, explique-t-il, était de surcroît une eau salée». L’origine de l’effondrement reste en tout cas encore enigmatique tant les raisons semblent multiples. Interrogé par L’Orient-Le Jour, un ingénieur nous explique qu’en effet, un mauvais malaxage des matériaux, à savoir le dosage des ingrédients, pourrait être une cause nécessaire et suffisante pour provoquer un effondrement, mais qu’il est encore prématuré de répondre par l’affirmative. Quant à l’hypothèse de l’eau salée, cet ingénieur estime qu’il est peu probable qu’elle soit à l’origine du drame, car dit-il, «il faudrait dix ans au moins pour que l’eau de mer puisse provoquer une érosion au niveau de l’acier ; or, les immeubles sont construits depuis seulement 4 ans», souligne cet expert. Quant à la dernière hypothèse, elle consiste à dire que ce sont les inondations provoquées par les égouts, et ce, dans tous les immeubles du complexe, à savoir près de 40 immeubles, qui auraient pu être à l’origine de cette catastrophe. «De telles inondations peuvent en effet provoquer un tassement, qui entraîne un affaissement au niveau des fondations et par conséquent l’effondrement de l’immeuble», conclut cet ingénieur.
Le drame de Naamé est le cinquième d’une série noire dont les victimes viennent, une fois de plus, payer le prix du laxisme de quelques-uns. Cette tragédie a fait éclater au grand jour le problème du non-respect des normes de construction et de ce fameux contrôle a priori et a posteriori censé être effectué par les institutions compétentes. Quelles sont les raisons de...