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Actualités - CHRONOLOGIE

L’État doit contribuer aux scolarités des élèves du privé

L’importance du rôle éducatif de l’école catholique, les défis de l’éducation au XXIe siècle, mais surtout, une invitation adressée à l’État, en cette période de grave crise économique, à contribuer aux scolarités des élèves du secteur privé. Tels sont les principaux thèmes abordés par le cardinal Nasrallah Sfeir, au cours de son allocution, à l’occasion de la séance d’ouverture du Xe colloque des écoles catholiques. Mgr Sfeir avait, auparavant, effectué une tournée pastorale dans les églises Mar Takla de Sad Bauchrieh et Saint-Georges de Dekouaneh, où il s’est recueilli et s’est mêlé aux nombreux fidèles. « Le sujet de ce colloque correspond parfaitement à la situation mondiale actuelle », a lancé, au cours de son discours, le patriarche maronite. « Une situation marquée par des révolutions tant médicales que technologiques et surtout par la mondialisation, qui entend éliminer les spécificités et même les identités des peuples ». Pour faire face à la situation, c’est sur son histoire que l’école catholique va s’appuyer pour bâtir son avenir. Un avenir dont les ambitions culturelles sont les mêmes que celles des autres écoles privées, mais qui a la particularité d’être empreint des principes religieux et moraux enseignés par l’Église. « Activité chrétienne, croyance en l’Évangile et citoyenneté responsable, tels sont les trois principes prônés aujourd’hui par l’école catholique, à la lumière de l’Exhortation apostolique », a souligné le cardinal Sfeir. C’est la raison pour laquelle il est du devoir de l’école catholique de s’occuper pleinement de l’éducation religieuse des élèves. « Certes, a-t-il noté, l’école privée, qu’elle soit laïque ou religieuse, fait actuellement face à des difficultés qui entravent sa mission ». Et d’évoquer les milliers de familles touchées par la crise, qui supplient les directeurs d’écoles privées de leur accorder des réductions. « Tout le monde est conscient, aujourd’hui, de l’énorme sacrifice consenti par les écoles privées, qui tiennent à poursuivre leur mission éducative, alors que le montant des scolarités impayées est énorme. » Insistant sur le devoir de la nation de s’occuper de tous les élèves sans exception, le prélat a invité l’État à participer au paiement des scolarités de l’ensemble des élèves du secteur privé, comme il le fait pour ceux de l’école publique. « Les parents qui envoient leurs enfants à l’école privée paient, par deux fois, les impôts sur l’enseignement. Ils devraient donc avoir le droit de recevoir une aide de l’État, au même titre que les élèves de l’école publique », a t-il précisé. « Quant à l’Exhortation apostolique, elle fait assumer à l’Église la responsabilité de l’éducation et de l’instruction de tous les élèves, aussi démunis soient-ils, car l’accueil que l’Église catholique réserve aux pauvres est une ancienne coutume », a, en outre, observé le patriarche. Abordant finalement le sujet des critiques adressées à l’école catholique, concernant le commerce des livres, des uniformes, des fournitures, mais aussi des travaux d’infrastructure entrepris dans les établissements, le cardinal Sfeir a préféré ne pas les commenter, précisant cependant qu’elles nuisent à la réputation de l’école. « L’essentiel, a-t-il conclu, est que l’école accomplisse pleinement et parfaitement sa mission éducative et que l’enseignement accompagne l’enfant dans son évolution ». A.-M. H.
L’importance du rôle éducatif de l’école catholique, les défis de l’éducation au XXIe siècle, mais surtout, une invitation adressée à l’État, en cette période de grave crise économique, à contribuer aux scolarités des élèves du secteur privé. Tels sont les principaux thèmes abordés par le cardinal Nasrallah Sfeir, au cours de son allocution, à l’occasion de la séance...