Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Mazout, boulette et tétine

À chaque fois qu’un conflit éclate entre deux Libanais, on est toujours là à se demander lequel est la canaille. Jusqu’au moment où, au vu du compromis bidon qui a mijoté, on se rend compte que la crapulerie était équitablement partagée. À qui donner raison ? Aux pollueurs atmosphériques et leurs tacots qui ne tiennent que par la peinture, ou aux pollueurs politiques et leurs impôts qui nous tiennent par l’encolure ? Le plus amusant de l’affaire, c’est que ça se passe en famille. Comme dans les élections du Metn. Papa Murr ayant dans le passé octroyé aux camions un permis de polluer, c’est au fiston qu’échoit la corvée de torcher la boulette et d’éponger le mazout pour lui sauver la face. Le reste du gargouillis maniaco-financier est assuré par Senior Siniora duquel il ressort que le proprio d’un bahut à mazout sera gratifié d’une indemnité proportionnelle au carré de l’hypoténuse de la flatulence dégagée par son pot d’échappement. Sacré Fouad, il ne perd jamais une occasion de nous entuber ! Ses conseils politiques, il doit certainement les pomper auprès d’un gastro-entérologue, puisqu’il trouve toujours la bonne pilule à nous faire gober. Sans oublier Michel-la-Mousse, le poupin de l’Environnement. Lui, tu l’écoutes deux minutes, tu as une envie folle de polluer. Résultat de cette nouvelle facette de « l’exception libanaise » : nous sommes le seul pays au monde dont le gouvernement est amené, aux frais du contribuable-dindon, à graisser la patte à une truellée d’excités qui n’ont jamais cessé de barboter dans l’illégalité. Ne reste plus aux ministres qu’à calmer Damas, qui s’est habitué à nous refiler sa fiente pétrolière. Comme la tétine syrienne constitue leur seul allaitement naturel, ils pourront toujours se faire pardonner en la trempant dans le mazout. Gaby NASR
À chaque fois qu’un conflit éclate entre deux Libanais, on est toujours là à se demander lequel est la canaille. Jusqu’au moment où, au vu du compromis bidon qui a mijoté, on se rend compte que la crapulerie était équitablement partagée. À qui donner raison ? Aux pollueurs atmosphériques et leurs tacots qui ne tiennent que par la peinture, ou aux pollueurs politiques...