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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Berry dénonce de Baabda la « mollesse » des résolutions de l’Onu Le Liban accuse Israël de vouloir effacer les traces du « crime » à Jénine

Le Liban a critiqué hier Israël pour avoir demandé le report de la venue à Jénine de l’équipe de l’Onu et a réclamé des sanctions à son encontre. Le président du Parlement, Nabih Berry, a pour sa part dénoncé, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État, Émile Lahoud, la «mollesse» des résolutions des Nations unies. «La position d’Israël est une nouvelle illustration du non-respect des décisions des Nations unies» par l’État juif, a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. M. Hammoud a estimé qu’il s’agissait «également d’une nouvelle tentative parmi tant d’autres pour retarder l’application d’une résolution du Conseil de sécurité votée à l’unanimité (...) afin de gagner du temps, effacer les traces du crime et en enfouir les preuves». «La responsabilité en revient aux Nations unies qui doivent prendre les mesures adéquates à l’encontre de ceux qui refusent d’appliquer leurs résolutions», a conclu le chef de la diplomatie. La situation dans les territoires palestiniens a été examinée hier à Baabda par le chef de l’État avec M. Berry. À sa sortie du palais présidentiel, le président de la Chambre a indiqué que l’entretien a porté sur «la gravité de la situation dans la région». «Nous avons surtout évoqué la mollesse des résolutions des Nations unies au sujet de la Palestine et les coups que porte Israël à ces résolutions, ce qui amène à se poser des questions sur l’efficience de l’Onu», a déclaré M. Berry. Le chef du Législatif devait par ailleurs recevoir au siège du Parlement le vice-président du Conseil national palestinien (Assemblée parlementaire), Tayssir Kobbaa, en visite actuellement au Liban. Tirs de DCA au-dessus d’une localité du nord d’Israël Des tirs de DCA en provenance du Liban-Sud ont éclaté hier près de la frontière au niveau du village israélien de Shlomi. Une Israélienne a été légèrement blessée par des éclats d’obus dans cette localité, a indiqué la radio israélienne. Les raisons de ces tirs n’ont pu être établies car il n’y avait aucun avion israélien survolant la zone à ce moment-là, a-t-on ajouté de même source. À Beyrouth, une source policière a indiqué à l’AFP que la DCA du Hezbollah avait tiré en direction de deux avions de combats israéliens qui ont survolé la frontière, mais sans violer l’espace aérien libanais. Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué que ses batteries antiaériennes avaient ouvert le feu «en direction d’avions israéliens qui ont violé l’espace libanais du côté de Naqoura». Selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, le Liban a demandé hier à l’Onu de s’employer à mettre un terme aux violations de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne à la suite de survols, ces derniers jours, de la région de Tyr et d’autres parties du territoire. La demande a été transmise au représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura. Elle survient au lendemain des déclarations à Beyrouth de l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, qui s’était félicité du calme prévalant sur la ligne bleue du côté libanais. Les menaces se poursuivent contre les druzes de l’État hébreu Saïd Naffah, un avocat druze de Beit Jann en Haute Galilée a reçu une lettre d’avertissement à la suite de sa rencontre, en Jordanie, avec le chef du Parti socialiste (PSP) Walid Joumblatt, et à cause de son opposition à l’enrôlement de ses coreligionnaires dans l’armée israélienne. «Vous, vos coreligionnaires et les fils des minorités auxquelles vous appartenez, constituez une cinquième colonne dans l’État juif d’Israël, ainsi qu’un danger pour sa sécurité, à l’instar du Fateh, du Jihad islamique, de Hamas et du Hezbollah». En conséquence, poursuit la lettre, «vous devez tous quitter le pays (Israël) : les musulmans, tcherkesses et bédouins en Jordanie, les chrétiens au Liban et les druzes au Jabal el-Arab en Syrie, afin de laisser Israël au peuple juif». Selon la lettre qui a été distribuée à Beyrouth par le PSP, «deux États doivent exister en Terre sainte : un État juif, de la mer au fleuve (le Jourdain), avec Jérusalem pour capitale, et un autre, arabe, qui sera la Transjordanie, avec Amman pour capitale, et qui sera réservé aux Jordaniens, aux réfugiés palestiniens et aux Arabes d’Israël. Il existe vingt pays arabes qui peuvent accueillir des millions de réfugiés arabes, alors qu’il n’existe qu’un seul État juif : Israël. Vous devez donc faire vos valises et quitter la terre des Juifs sans espoir de retour». Le PSP a précisé que des copies de cette lettre ont été distribuées au Premier ministre israélien, à plusieurs ministres de droite, aux chefs spirituels de la communauté druze arabe, aux treize membres non juifs de la Knesseth et à certaines municipalités et autres autorités locales druzes et arabes.
Le Liban a critiqué hier Israël pour avoir demandé le report de la venue à Jénine de l’équipe de l’Onu et a réclamé des sanctions à son encontre. Le président du Parlement, Nabih Berry, a pour sa part dénoncé, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État, Émile Lahoud, la «mollesse» des résolutions des Nations unies. «La position d’Israël est une...