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Actualités - CHRONOLOGIE

Élection partielle - Gebrane Tuéni pourrait se présenter au Metn Élias Murr s’exclut de la bataille, mais appuierait le candidat des Moukheiber

La bataille électorale pour le siège grec-orthodoxe du Metn est bel et bien enclenchée et revêt de plus en plus toutes les caractéristiques d’un règlement de comptes ou d’une affaire de famille. En effet, la candidature de Gabriel Murr appuyée mardi par le président Amine Gemayel et par le député Nassib Lahoud a été suivie d’une autre hier, non proclamée, et pourtant déjà soutenue par le ministre de l’Intérieur Élias Murr. Il s’agit de celle de Gebrane Tuéni. Mais les choses ne sont pas aussi claires... En effet, interrogé à ce sujet par L’Orient-Le Jour, M. Tuéni a indiqué que sa famille a toujours été l’alliée des Moukheiber. Selon lui, la question est donc entendue : c’est aux Moukheiber de décider quel sera leur candidat d’autant plus que leur ligne politique est celle que lui-même défend. Restent à accorder les violons au sein de Kornet Chehwane, la candidature de Gabriel Murr, ne faisant apparemment pas l’unanimité au sein de la Rencontre. Celle-ci doit tenir cet après-midi une réunion à l’issue de laquelle elle devrait publier un communiqué. Entre-temps, au terme d’un entretien avec le chef du Parlement Nabih Berry, M. Murr a déclaré hier : «En tant que famille, nous disposons déjà d’un siège occupé par le ministre Michel Murr. Or il semble qu’il y ait une tentative d’usurper l’autre siège qui revenait à Albert Moukheiber». Présentant en public ses condoléances à la famille du défunt, le ministre de l’Intérieur a critiqué «ceux qui ont versé des larmes sur le cercueil d’Albert Moukheiber» et qui, «le lendemain, se précipitaient pour soutenir un autre candidat». Il a en outre ajouté : «D’après mes informations, la famille Moukheiber a déjà choisi son candidat. Nous adapterons notre position à ce choix». En réponse à une question, M. Murr a en outre exclu sa propre candidature. Il attend en revanche le choix qu’arrêtera la famille Moukheiber. «Je crois que nous l’adopterons», a-t-il dit, avant de préciser, en tant que ministre de l’Intérieur, que le 9 juin est le dernier délai en vue de l’organisation de l’élection partielle. Et M. Murr de conclure : «Si la famille Moukheiber veut participer à la bataille (électorale) qui aura lieu en 2005, elle appuiera Gebrane Tuéni. Quant à nous, nous aurons l’honneur d’y contribuer». Il convient d’indiquer dans ce cadre que, selon des sources proches du député Michel Murr, ce dernier appuierait la candidature de son fils Élias «rien que pour relever le défi lancé par d’autres parties dans le Metn» (comprendre Amine Gemayel et Nassib Lahoud). Il précise qu’il attend d’abord le choix de la famille Moukheiber, étant donné qu’il veut respecter le pacte tacite de réconciliation conclu aux législatives de l’an 2000. Ensuite, ajoutent ces mêmes sources, M. Murr soutiendrait le candidat qui lui paraîtrait le mieux à même de l’emporter devant son frère. Que pensent les Moukheiber de la candidature de Gabriel Murr ? Selon des informations recueillies auprès de la famille par l’agence al-Markaziah, cette démarche est dirigée contre eux. De leur côté, les milieux proches de Nassib Lahoud estiment que les reproches faits au député quant à la période de deuil à observer sont infondées. Selon eux, il est ridicule en effet de devoir attendre quarante jours alors que le délai d’organisation du scrutin est de soixante jours. Reste l’un des principaux intéressés, Gabriel Murr lui-même, dont les proches estiment que sa candidature présentée, «la balle est désormais dans le camp des autres».
La bataille électorale pour le siège grec-orthodoxe du Metn est bel et bien enclenchée et revêt de plus en plus toutes les caractéristiques d’un règlement de comptes ou d’une affaire de famille. En effet, la candidature de Gabriel Murr appuyée mardi par le président Amine Gemayel et par le député Nassib Lahoud a été suivie d’une autre hier, non proclamée, et pourtant...